Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
il explore
une fois encore le fond du mystère
il attache
le vide de l'illusion au fil d'un rêve
et y plaque
la substance magique
il l'attrape à l'aide
de son rêve et l'emporte comme
une touffe de coton
*
abîme à-pic
le précipice
il est profond
c'est
un lieu malaisé dangereux
un lieu mortel
il est sombre
il est clair
c'est un gouffre
il sonda pour toucher le fond
de l'apparence mais
il n'y avait rien
rien n'existait
une montagne définition aztèque
fleurira
à la lumière du soleil
cette marche dont on rêve en dormant
le silence
sera comme une parole vive
fécond
du néant
l'engendrement
l'accroissement
l'abondance
le souffle vivant
il résidait dans l'espace vacant
il produisit le firmament qui s'étend au-dessus de nous
*
le liant
c'est le feu le soleil l'éclair
c'est le signe de la sécheresse
il désigne
la tortue
le crabe
l'escargot
la moule
s’il vous plaît
je requiers toute votre attention
j’aimerais qu’on comprenne comment
je vois les choses
puisque mon impression me semble être plus juste
je considère en effet le Corpus comme
une sphère
qui a autant de circonférences que de points
vous vous accorderez avec moi
pour dire que le Corpus est
illisible
et s’écrit toujours
excellent
ne surtout pas perdre de vue que
lisant
on ne peut jamais qu’avancer
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j’en sais un dixième
si
je vois les démons jouer dans les airs
je puis faire en sorte
qu’ils se troublent en leur propre corps
et en leur esprit
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j’en sais un onzième
si
je conduis à la bataille
des amis éprouvés depuis longtemps
je chante sous le bouclier
et la victoire les suit
ils vont au combat et en reviennent sains et saufs
ils reviennent
de même partout
