Jean-Luc Steinmetz
Même si j’ignore ce qui passe à travers
les rayons, les gouttes de pluie,
ouvrant ou refermant les yeux
je vois ce qui se voit sur l’autre bord.
J’aime confondre l’air et le feu,
prendre l’eau pour une parole.
Je m’envole avec l’orient
m’allonge avec l’occident.
Des mots anciens surviennent
si neufs qu’ils me surprennent encore aujourd’hui.
Je me tiens au gué.
Et pourtant avance dans les rues.
Je suis identique à la métamorphose.
Ce que je forme se dit plus loin, plus haut.
Extrême coureur
puissant vagabond
ouvre les portes, la bouche, les pores
les livres, les lèvres au vin de nuit, au vent.
Progresse sur l’heure avec l’aisance d’un piroguier.
Jean-Luc Steinmetz
28 Ares de vivre Le Castor Astral