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La question de la présence incontestable d'un
il y a
sans qui rien
pas même
une conscience absolue
ne saurait se donner
n'est pas posé par Husserl
Or
la thèse constante
de Heidegger qui parcourt tout son oeuvre
peut-être résumé
de la façon suivante :
comment peut-on
en toute rigueur éviter la préséance de l'être
tout
ce qui est
est
dans l'être
et
tient sa présence
de la préséance de l'être
Ainsi,
sur la base d'un même constat
essentiel
à savoir
la conscience comme présupposition de l'être
Husserl reste enfermé
dans
les préjugés traditionnels qui font de l'être
un simple présent subsistant et disponible
hiérarchiquement inférieur à l'essence pleine du moi
alors que Heidegger comprend le
caractère inouï
car non objectal
de l'être auquel la conscience est reliée
et avance ainsi en toute cohérence vers le constat de la soumission
nécessaire de la conscience à ce à quoi elle s'ouvre
puisque ce qui s'ouvre à elle
est
ce par quoi elle peut être ce qu'elle est
mais également ce par quoi elle peut simplement être
Si la conscience
présuppose l'être
l'être apparaissant comme ce dont la conscience dépend
la conscience conséquente finit par ce concevoir
comme ce qui s'ouvre nativement à ce qui la conditionne
et l'incompressible présupposition de l'être
opérée malgré lui par le soi
à tout instant apparaît ainsi à Heidegger comme
précompréhension de l'être
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