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Paru en cinq livraisons, de 1946 à 1958, Paterson est sans conteste le « grand œuvre » de William Carlos Williams, et l’une des bornes majeures de la poésie nord-américaine du XXe siècle. Construit autour de la ville ouvrière du New Jersey qui lui donne son titre, et suivant le cours métaphorique de la rivière Passaic, ce long poème offre le portrait éclaté d’une ville américaine à travers son paysage immédiat, ses scènes contemporaines, mais aussi les multiples strates de son histoire coloniale, culturelle, industrielle… Williams a conçu son ouvrage comme un vaste montage, où alternent séquences versifiées — à la syntaxe tourmentée — et collages de proses quotidiennes : archives locales, coupures de presse, lettres et documents divers… La tension majeure du livre réside bien sûr dans cet écart, entre un projet épique (mais hanté par une déroute historique et sociale) et l’extraordinaire invention dont le poète fait preuve, dans la recherche d’une prosodie visuelle qu’il aura été l’un des premiers à concevoir.
William Carlos Williams
Paterson
Traduit par Yves di Mano
José Corti
William Carlos Williams
Paterson
Traduit par Yves di Mano
José Corti
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