selon Aristote
toute chose se composait
de matière et de forme
la matière était
un principe indifférencié
qui sans la forme n'avait d'existence
que virtuelle
la théorie
paracelsienne des trois Principes offrait
une alternative opératoire
aux spéculations aristotéliciennes
au laboratoire l'alchimiste
pouvait déterminer la composition de la matière
et dans la nature
il voyait les transformations
comme des processus al chimiques
philosophie chimique
le fait de décrire toutes les transformations de la matière comme des processus alchimiques ne peut être vu par nous que comme une spéculation a priori d'un médecin philosophe indiquant seulement un fonctionnement semblable à ce que la science moderne nous apprendra beaucoup plus tard
cependant pour les savants des XVII – XVIII siècles ces conceptions en intégrant l’analyse chimique de la matière à une véritable philosophie naturelle libérèrent les penseurs du carcan de la pensée aristotélicienne et ouvrirent la voie à l’émergence progressive de la chimie
le paradoxe c'est qu'une philosophie naturelle basée sur les spéculations théologiques d'un médecin profondément chrétien de la Renaissance allait l'emporter sur celle des philosophes rationalistes de l'Antiquité pour fournir un cadre intellectuel fructueux à l'émergence de la pensée scientifique moderne
mais le paradoxe n'est peut-être qu'apparent car si on considère l'impact de la pensée de Paracelse sur les sciences des siècles suivants ce n'est pas toute la pensée de Paracelse qui sera retenue mais seulement quelques éléments innovants comme les médicaments chimiques en usage interne
illustration
portrait présumé de Paracelse
1493-1541
copie anonyme du XVII siècle
d'après un original perdu de Quentin Metsys
huile sur bois
musée du Louvre
Paris