un minimum de contraste
de l’obscure autant que du lumineux
*
j’avance
en sachant qu’il me faudra laisser mourir
une partie de moi
que ce meurtre
inlassablement répété
est au cœur
d’
un pacte secret
d’
une errance
dont le timbre encore inconnu sera celui de ma voix
je reviens à
une basse fréquence
me fonds aux cris des mouettes
aux branches qui se heurtent
les unes aux autres
une dissolution
car
c’est ainsi
que se révèle le cœur des choses
la bouche dévore la chair du fruit
la décomposition le ramène à la terre