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Ma vision relève de la Musique. Que voulez-vous ? C'est ainsi : c'est musical. Quand je vois. On n'y peut rien changer. Et il suffit de tendre l'oreille. Pour mieux apprécier de telles visions musicales. Voilà pourquoi je prétends que ma faculté de voir se confond avec de la voyance. Tout simplement parce que mes yeux ont le pouvoir magique et miraculeux de créer de la Musique. Évidemment : ils fuient et s'enfuient tellement vers la singularité de ce qu'ils voient, par-delà la dérive inauthentique et inessentielle de la pluralité mortifère de ce qu'il y à voir, qu'ils finissent par s'échouer dans la splendeur d'une illumination

Bernard Puech

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Silence Corps Intelligence
Coeur Lumière
dans cette lumière
coeur est lumière
je vois la lumière
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Sans rien y ajouter sans
rien y enlever
les choses sont
ce qu'elles sont les choses
ni plus ni
moins
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L.A. photographie,

les Cours septembre 2010

no-thing

Dépression 999 hPa sur le nord de la France,

se décalant vers le nord.

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Arrivée d'air temporairement plus sec sur les Alpes aujourd'hui

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Retour probable de conditions anticycloniques dans les prochains jours
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RIEN
no-thing
PAS une chose
Il n'existe pas

Rien et pourtant une femme.

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No-thing pas quelque chose à voir
Il est ce qui rend toute chose visible
Il n'existe pas, Il EST
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Pas un objet de conscience mais la conscience même
l'espace, la vacuité dans laquelle apparaît ce qui existe

même inclinaison pour tous.

Toutes choses apparaissent dans le Rien, le no-thing
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Toute chose visible émerge de l'invisible.
Cet invisible n'est pas quelque chose

CELA EST

On ne sait pas ce que cela est
cela ne se prouve pas, cela s'éprouve
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Rien qui prouve un enfant et pourtant un enfant

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Rien si ce n'est que suinte comment rien et pourtant

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Rien et pourtant une femme

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No-thing absorbant tout. Déversant tout.
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Le 10 septembre prochain l'astéroïde Flora de magnitude 8

sera visible avec des jumelles dans la constellation du Verseau

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Même vastitudes de distance
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sous le Pas avec Samuel Beckett, Cap au Pire

La dimension " évocatoire " et poétisante des mots en liste concerne au premier chef les noms propres, et plus particulièrement encore les noms de lieux, les " noms de pays " chers à Proust

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Bayeux, si haute dans sa noble dentelle rougeâtre et dont le faîte était illuminé par le vieil or de sa dernière syllabe ; Vitré, dont l'accent aigu losangeait de bois noir le vitrage ancien ; le doux Lamballe qui, dans son blanc, va du jaune coquille d'oeuf au gris perle ; Coutances, cathédrale normande, que sa diphtongue finale, grasse et jaunissante couronne par une tour de beurre ; Lannion avec le bruit, dans son silence villageois, du coche suivi de la mouche

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La poétique de l'espace rêvé se conjoint à la poétique du langage, ou plutôt à une motivation poétique du nom propre qui tient à sa sonorité ( Bayeux, Coutances, Lamballe ), à ses connotations littéraire supposés ( Lanion) ou à sa graphie ( Vitré )

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Proust, Du côté de chez Swann

Bernard Sève