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Amo ergo sum
vue du Mont Huang
Shitao
Il convient
de choisir un endroit bien pourvu
en eau
un point brûlant
qui fend l'azur profond
cristal de solitude
épice de l'été écarlate
lune claire
étoiles délicates
lieu
agrémenté
de toutes sortes de fleurs
une école d'attention
on regarde
des milliers
de particules
de sable
un acide
qui grave l'alphabet
lieu encore
riche en racines
et en fruits
et qui produit spontanément
toutes sortes de fruits
ombre
et respiration
dans le livre
l'amour
le mouvement
de sa propre intensité
de choisir un endroit bien pourvu
en eau
un point brûlant
qui fend l'azur profond
cristal de solitude
épice de l'été écarlate
lune claire
étoiles délicates
lieu
agrémenté
de toutes sortes de fleurs
une école d'attention
on regarde
des milliers
de particules
de sable
un acide
qui grave l'alphabet
lieu encore
et en fruits
toutes sortes de fruits
ombre
et respiration
dans le livre
l'amour
le mouvement
de sa propre intensité
le céleste des jours
tourne
ne veut pas rester en place
tourne
ne veut pas rester en place
le chant des eaux domine celui des astres
approche
l'éclosion reste cachée
il faut atteindre la calme fermeté du corps
se laisser attirer
par l'attirance
il faut atteindre la calme fermeté du corps
se laisser attirer
par l'attirance
bornes de l'aurore et du soir
chaque atome
se fond tel un cristal de sel
chaque atome
se fond tel un cristal de sel
le plus bel ordre
l'imminence
l'imminence
il n'y a pas de différence
entre se trouver dans un temple
ou près d'une rivière
ou encore dans un village
ou même dans une ville
entre se trouver dans un temple
ou près d'une rivière
ou encore dans un village
ou même dans une ville
l'ombre tolère une présence
l'important
est de rester
toujours satisfait
du style de vie
que l'on a choisi
est de rester
toujours satisfait
du style de vie
que l'on a choisi
par la méditation
on peut percevoir parfaitement
le remède décisif contre la servitude
on peut percevoir parfaitement
le remède décisif contre la servitude
ce qui est froid se réchauffe
les signes à l'intérieur et à l'extérieur indique le moment opportun
le chaud se refroidit
la racine du mot
homme signifie jouer s'amuser
homme signifie jouer s'amuser
l'aride se mouille
l'humide s'assèche
un bout à bout
odeur couleur
bourdonnement incessant
un bout à bout
odeur couleur
bourdonnement incessant
il faut ouvrir le crâne
élever le chant
la voix qui perce
dans la succession du temps
la voix qui perce
dans la succession du temps
le chant de la syllabe
est analogue
à la régulation du souffle
est analogue
à la régulation du souffle
l'être favorable et subtil
plein de félicité se trouve
dans une chambre secrète
plein de lumière
dans une constellation
plein de félicité se trouve
dans une chambre secrète
plein de lumière
dans une constellation
la libération procède du secret
bibliothèque
labyrinthe
bibliothèque
labyrinthe
les oiseaux ont leur durée propre
les poissons et les buissons aussi
les poissons et les buissons aussi
après un sommeil profond la musique vibre mieux
le toucher se déploie les odeurs et les saveurs s'enroulent
le monde
se rapproche dans ses fibres
le réel nous y enfonce
se rapproche dans ses fibres
le réel nous y enfonce
au coeur du mouvement le repos
du fond
du ciel bleu l'éclair
du ciel bleu l'éclair
au milieu du cercle de l'immortalité
dans le lieu du plaisir
le coeur éveillé là
est l'être pour soi
dans le lieu du plaisir
le coeur éveillé là
est l'être pour soi
il se manifeste
sous la forme d'un enfant
sous la forme d'un enfant
autant on médite sur l'être
autant a lieu la concentration dans l' être
autant a lieu la concentration dans l' être
il faut méditer sur l'être
s'y tenir
vent léger
laurier
pieds ailés
frisson lumineux du sud
en silence
la terre se couvre de gentianes
la clarté des légumes
en silence
la terre se couvre de gentianes
la clarté des légumes
coulées de sel
mer lisse
perfection
en pages
femmes
printemps et matins
en pages
femmes
printemps et matins
danse des étoiles
flamme
grâce
grande logique
hésitation cruciale du temps
hésitation cruciale du temps
pétulance intellectuelle
promenade
à pas vifs matin et après-midi
à pas vifs matin et après-midi
même chemin
jour après jour
de connexions entre concepts
et charmes
jour après jour
de connexions entre concepts
et charmes
chemin du fenouil
rives couvertes de pêchers de pruniers
bourgeons
soleil voilé
visible et caché
visible et caché
bassins calmes
nul ne sait où se trouve la source magique
la philosophie en poèmes
la philosophie en poèmes
l'axe bleu des colzas
l'ancien torrent de l'Argentine
au bord du chemin des buissons
la connaissance
intime du paysage
dissout l'émotion du départ
intime du paysage
dissout l'émotion du départ
platane étrangement noueux
buisson de lavande
buisson de lavande
une logique de la découverte
pur dehors
où les mots de déroulent
la beauté du paysage étend sa blessure
la simplicité
souffle sur notre vie
briser la glace
retrouver la mer libre
souffle sur notre vie
briser la glace
retrouver la mer libre
le torrent clair est entouré d'épais taillis
les idées naissent
du simple choc d'un mot
une diagonale de l'iris
les idées naissent
du simple choc d'un mot
une diagonale de l'iris
l'eau courante a comme une pensée
l'oiseau du soir
rentre avec moi
comme pour ressaisir la vie
rentre avec moi
comme pour ressaisir la vie
le corps obéit à la causalité
l'esprit saute les degrés de l'éveil
le bois des rêves et des nuées
liés par le néant des nuits
liés par le néant des nuits
l'oiseau rejoint son vol sans désordre
la vie se fait liberté sans reste
fleurs en grappe de beauté
l'oiseau de la vallée lance un cri de silence
les oiseaux sont les habitants de l'esprit parler leur langue est possible
nul ne s'égare dans le ciel de l'esprit
le soleil rentre au village en traversant la plaine
la joie de l'air soutient le paysage
la longue vie n'a pas de limites
le ciel ne revient pas sur ses pas
l'ouïe jaillit des quatre portes au loin
les tours et les pavillons à terrasses
qui ont leur place dans les terres planes
renvoient obliquement la lumière des grands saules
qui ont leur place dans les terres planes
renvoient obliquement la lumière des grands saules
Terre, Soleil, Lune, Jupiter, Saturne, Mars,
les étoiles,
les étoiles,
les oiseaux, l'air, les mots c'est notre voyage
un livre entier sur la jouissance d'exister
perle
grande sphère
creuse
être
glorieux
c'est être proche
de toi
et cette gloire est mienne
brume sur le lac nappé de soleil
grande sphère
creuse
être
glorieux
c'est être proche
de toi
et cette gloire est mienne
brume sur le lac nappé de soleil
clarté
nous t'évoquons depuis le
labyrinthe
nous t'évoquons depuis le
labyrinthe
pins contre
le tronc noir de son ombre
et sur la colline troncs noirs d'ombre
les arbres ont fondus dans l'air
le tronc noir de son ombre
et sur la colline troncs noirs d'ombre
les arbres ont fondus dans l'air
les montagnes et le jardin clos de poiriers en fleurs
sont ici en paix
sont ici en paix
à l' en vert sur ancillaire
tandis que les grappes gonflent à l'abri des feuilles
trouble argent bouc de chêne
le tapis des aiguilles de pin dans la lumière rouge
appartient à chacun qui manie le foin
le champs
bleu se mélange à la coulée
nuageuse
je peux
tourner mon visage vers
le sud
bleu se mélange à la coulée
nuageuse
je peux
tourner mon visage vers
le sud
les racines
descendent vers le bord de la
rivière
mon amour
est une rose bien rouge
descendent vers le bord de la
rivière
mon amour
est une rose bien rouge
et la cité cachée
monte vers l'ivoire blanc
sous les abois
monte vers l'ivoire blanc
sous les abois
chute aussi fixe que l'extase
profondeur de la mer
profondeur de la mer
quand l'esprit rêve auprès d'une herbe
une patte de fourmi peut vous sauver
une patte de fourmi peut vous sauver
lune du matin contre soleil levant
comme sur l'une des plus belles monnaies grecques
comme sur l'une des plus belles monnaies grecques
étudie avec l'âme d'un petit fils
et observe le temps comme un faucon
et observe le temps comme un faucon
la vigilance repose l'hypocrisie fatigue
la mauvaise approche du problème est le désespoir
l'amour est la forme de la philosophie et son contour
fidélité au verbe
collines et ruisseaux colorent l'air
collines et ruisseaux colorent l'air
vigueur tranquillité pas de code uniforme
vigueur et sérénité
vigueur et sérénité
lumière au cube elle croît en volume
vivants légers
n'oublie pas le jardin
le jardin aux grilles dorées
les ouvertures de la maison
le jardin aux grilles dorées
les ouvertures de la maison
choisis la bonne solitude la solitude
libre légère impétueuse,
je remercie le ciel à chaque instant pour ce vieux monde
pour lequel les hommes n'ont pas été assez simples
ni assez silencieux,
le ciel bleu et le travail fleuri la campagne,
mon auberge était à la grande ourse
mes étoiles au ciel avaient un doux frou frou,
la clairière rouge,
un grand vaisseau d'or au-dessus de moi
agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin,
un goût de cendre vole dans l'air,
les frissons s'élèvent et grondent,
on se rencontre juste le temps d'un sourire,
sur l'eau traversant les aulnes verdoyants un homme,
la rivière scintille entre les hameaux,
le soleil disparaît au-delà des mûriers,
nuit calme de printemps dans la montagne vide,
un homme oisif fait l'amour à la vie,
que d'éclats ces ouis contre ces nons,
un pic noir crie près du torrent printanier,
touillez touillez touillez tout chat tout chat,
chaque jour je sors cueillir du serpolet,
le chemin est long je rentre souvent au crépuscule,
le champ de la paix prospère,
journée tranquille d'un séjour oisif,
erre-revie,
pass'evant,
dans le vert émeraude effleure l'autel immortel,
la couleur de l'automne donne de l'inspiration,
plusieurs pics surgissent au milieu des nuages,
mer au matin,
bruit de la source dans les rochers sur les parois de pierre,
vent de mer la nuit dans un île,
abeille,
vol triangulaire des cygnes,
agneau nouveau né beau bélier brebis,
le doux mufle de la vache,
le mufle sauvage du taureau,
le mufle patient du boeuf,
le feu rouge dans l'âtre,
l'herbe, l'odeur de l'herbe,
la bonne terre,
le sable,
la cendre,
le héron qui a attendu toute la nuit
à demi gelé et qui trouve a apaisé sa faim à l'aurore,
le petit poison qui agonise dans le gosier du héron,
la main qui entre en contact avec les choses,
la peau,
toute la surface du corps,
le regard et ce qu'il regarde,
les neufs portes de la perception,
Mille lieux de montagnes,
le parfum du thym,
le bourdonnement des insectes ,
le torse humain,
le son d'une viole ou d'une flûte indigène,
une gorgée de boisson froide ou chaude,
le pain,
les fleurs qui sortent de terre au printemps,
sommeil dans un lit,
un aveugle qui chante et un enfant infirme,
cheval qui court en liberté,
la femme aux-chiens,
soleil levant sur un lac à demi gelé,
l'éclair silencieux,
la foudre bruyante,
le silence entre deux amis,
la voix
qui vient de l'est entre par
l'oreille droite et enseigne un chant
les gens de bonne volonté
rencontrés en route
on procède
par illuminations successives
l'éternité
est dans nos lèvres et nos yeux
le bonheur
dans l'arc de nos sourcils
Dieu est un teinturier
la vérité
est unique
elle est
nombreuse
la vérité se repose en elle même
comme un mur blanc frappé de soleil
le tranchant du jour
ne brûle plus les fleurs
de nouveau une salle s'ouvre
le jardin est sauvé
les jours se mêlent dans un ordre plus audacieux,
sur le lac une seule onde de joie
tous les visages semblent parents
ce que tu cherches
cela est proche et vient déjà à ta rencontre
du fond des montagnes d'Asie
apparaît la lumière sacrée de la lune
au fil des flots
les reflets des étoiles se croisent
le paysage
avec des poires jaunes
et tout fleuri de roses sauvages
se suspend dans le lac
folie
de l'espace et du
vent
le bruit
de l'eau rapide
les roches
en équilibre sur la
couleur
ici
la lumière
retire à la blessure ses
bandages
une fraîcheur d'herbe
verdit au sol et la pluie du ciel
porteuse de joie goutte à chaque cep
la mousse croît
les hirondelles reviennent,
les amants demeurent ce qu'ils ont été
ils se retrouvent
chez eux caresse d'or
d'un rayon sur une fleur
souffle de l'esprit
suivre les impulsions
silencieuses qui parfois nous habitent
accomplir
toutes les possibilités de notre nature
humaine
donner
la pleine mesure à tous nos
sens
vivre les six jours de la création
avant de connaître le repos du septième
puiser et goûter la présence du logos
dans l'eau des apparences et du quotidien
a midi c'est encore toi
printemps feu du soleil lit rouge et bleu,
nous passons sur le toi midi
clavecin d'or perle rousse
bijou violet
soleil et entre les jambes le lys,
O l'oméga humide et lisse rayon violet
pas à pas roue de la reine
reine des rois petit pas mon coeur ma divine souveraine
elle et lui homme ou femme
nuage d'or
eau vent ciel corne d'eau
trois quarts à la pie pour Maître Marc !
ou encore tenue mer reflet
un dauphin
un tigre
un lion
une sèche furieusement
sous moi
le lion
le vent
le tigre et l'océan
vive
muette
forte rusée
belle dents
bel oeil mon prince et ma chaussette
soupir
parfum ton parfum
tes oreilles
tes dents
ta bouche
ta langue
ton orteil
envie de toi
la nuit
le jour
le lendemain
la veille
dans la ténèbre
nichent les aigles et sans frémir
les fils des alpes sur des ponts légers passent l'abîme
le vent
du nord-est se lève
de tous les vents mon préféré
parce qu'il promet aux marins
haleine ardente et traversée heureuse
regarde au loin
un noble couple de chênes et de trembles
d'argent,
les femmes
brunes sur le sol doux
comme une soie au temps de mars
pars donc
et porte mon salut
à la belle garonne et aux jardins de
Bordeaux
là-bas
quand la nuit et le jour
sont de même longueur
quand sur les lents sentiers
avec son faix léger de rêves brillants glisse
le bercement des brises,
soeur d'ombrageuse mélancolie vois
une barque anxieusement sombre sous les étoiles
face au visage taciturne de la nuit
les chênes sur les chemins oubliés des morts
et un ange chante dans le bois,
proche dans le bois,
pour les enfants qu'il endort
tête du serpent corail sous la pierre sèche et tête du cobra haut-levée
muets et fascinés, intelligence souveraine venin, cette voix parlant clair va fouiller l'obscur de l'obscur, sable nous-mêmes, sable avalant cet oeil d'eau, sur les branches des anges qui attisent le feu, un vent vient balayer la poussière, l'oeil, la poussière, et si cela n'est pas une montagne c'est un Dieu, sous le pinceau fragrances des monts et des eaux, couleurs des arbres fondues dans la brume lointaine, l'homme s'est endormi dans la chaumière décrépie, son coeur erre parmi les nuages au coeur du tableau, en écoutant le bruit de l'eau, en psalmodiant sur la berge, bambou et orchidées, l'ermitage au pied des monts, conversation avec la montagne, la Nature m'a tout donné, un solitaire ami des arbres, l'absence de règles constitue la règle suprême, brume sur la montagne, herbes et fleurs, bambous et rocher, les melons, études d'insectes, bambous, son corps à la pureté de neige se tient à distance dans l'eau, pour qui cache-t-elle son visage ? charme céleste, révélé, insaisi, au nord au sud du logis, eaux printanières m'enchante tous les jours l'arrivée des mouettes, le sentier fleuri n'a point été balayé, la porte de bois, pour vous, enfin, est ouverte ! Pygarge, goéland, courlis et pluvier, crécerelle et grand tétras, tous les oiesaux de la mer se sont envolés hardiment lorsqu'ils eurent goûté du baiser de Trustan et Usolde,
libre légère impétueuse,
je remercie le ciel à chaque instant pour ce vieux monde
pour lequel les hommes n'ont pas été assez simples
ni assez silencieux,
le ciel bleu et le travail fleuri la campagne,
mon auberge était à la grande ourse
mes étoiles au ciel avaient un doux frou frou,
la clairière rouge,
un grand vaisseau d'or au-dessus de moi
agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin,
un goût de cendre vole dans l'air,
les frissons s'élèvent et grondent,
on se rencontre juste le temps d'un sourire,
sur l'eau traversant les aulnes verdoyants un homme,
la rivière scintille entre les hameaux,
le soleil disparaît au-delà des mûriers,
nuit calme de printemps dans la montagne vide,
un homme oisif fait l'amour à la vie,
que d'éclats ces ouis contre ces nons,
un pic noir crie près du torrent printanier,
touillez touillez touillez tout chat tout chat,
chaque jour je sors cueillir du serpolet,
le chemin est long je rentre souvent au crépuscule,
le champ de la paix prospère,
journée tranquille d'un séjour oisif,
erre-revie,
pass'evant,
dans le vert émeraude effleure l'autel immortel,
la couleur de l'automne donne de l'inspiration,
plusieurs pics surgissent au milieu des nuages,
mer au matin,
bruit de la source dans les rochers sur les parois de pierre,
vent de mer la nuit dans un île,
abeille,
vol triangulaire des cygnes,
agneau nouveau né beau bélier brebis,
le doux mufle de la vache,
le mufle sauvage du taureau,
le mufle patient du boeuf,
le feu rouge dans l'âtre,
l'herbe, l'odeur de l'herbe,
la bonne terre,
le sable,
la cendre,
le héron qui a attendu toute la nuit
à demi gelé et qui trouve a apaisé sa faim à l'aurore,
le petit poison qui agonise dans le gosier du héron,
la main qui entre en contact avec les choses,
la peau,
toute la surface du corps,
le regard et ce qu'il regarde,
les neufs portes de la perception,
Mille lieux de montagnes,
le parfum du thym,
le bourdonnement des insectes ,
le torse humain,
le son d'une viole ou d'une flûte indigène,
une gorgée de boisson froide ou chaude,
le pain,
les fleurs qui sortent de terre au printemps,
sommeil dans un lit,
un aveugle qui chante et un enfant infirme,
cheval qui court en liberté,
la femme aux-chiens,
soleil levant sur un lac à demi gelé,
l'éclair silencieux,
la foudre bruyante,
le silence entre deux amis,
la voix
qui vient de l'est entre par
l'oreille droite et enseigne un chant
les gens de bonne volonté
rencontrés en route
on procède
par illuminations successives
l'éternité
est dans nos lèvres et nos yeux
le bonheur
dans l'arc de nos sourcils
Dieu est un teinturier
la vérité
est unique
elle est
nombreuse
la vérité se repose en elle même
comme un mur blanc frappé de soleil
le tranchant du jour
ne brûle plus les fleurs
de nouveau une salle s'ouvre
le jardin est sauvé
les jours se mêlent dans un ordre plus audacieux,
sur le lac une seule onde de joie
tous les visages semblent parents
ce que tu cherches
cela est proche et vient déjà à ta rencontre
du fond des montagnes d'Asie
apparaît la lumière sacrée de la lune
au fil des flots
les reflets des étoiles se croisent
le paysage
avec des poires jaunes
et tout fleuri de roses sauvages
se suspend dans le lac
folie
de l'espace et du
vent
le bruit
de l'eau rapide
les roches
en équilibre sur la
couleur
ici
la lumière
retire à la blessure ses
bandages
une fraîcheur d'herbe
verdit au sol et la pluie du ciel
porteuse de joie goutte à chaque cep
la mousse croît
les hirondelles reviennent,
les amants demeurent ce qu'ils ont été
ils se retrouvent
chez eux caresse d'or
d'un rayon sur une fleur
souffle de l'esprit
suivre les impulsions
silencieuses qui parfois nous habitent
accomplir
toutes les possibilités de notre nature
humaine
donner
la pleine mesure à tous nos
sens
vivre les six jours de la création
avant de connaître le repos du septième
puiser et goûter la présence du logos
dans l'eau des apparences et du quotidien
a midi c'est encore toi
printemps feu du soleil lit rouge et bleu,
nous passons sur le toi midi
clavecin d'or perle rousse
bijou violet
soleil et entre les jambes le lys,
O l'oméga humide et lisse rayon violet
pas à pas roue de la reine
reine des rois petit pas mon coeur ma divine souveraine
elle et lui homme ou femme
nuage d'or
eau vent ciel corne d'eau
trois quarts à la pie pour Maître Marc !
ou encore tenue mer reflet
un dauphin
un tigre
un lion
une sèche furieusement
sous moi
le lion
le vent
le tigre et l'océan
vive
muette
forte rusée
belle dents
bel oeil mon prince et ma chaussette
soupir
parfum ton parfum
tes oreilles
tes dents
ta bouche
ta langue
ton orteil
envie de toi
la nuit
le jour
le lendemain
la veille
dans la ténèbre
nichent les aigles et sans frémir
les fils des alpes sur des ponts légers passent l'abîme
le vent
du nord-est se lève
de tous les vents mon préféré
parce qu'il promet aux marins
haleine ardente et traversée heureuse
regarde au loin
un noble couple de chênes et de trembles
d'argent,
les femmes
brunes sur le sol doux
comme une soie au temps de mars
pars donc
et porte mon salut
à la belle garonne et aux jardins de
Bordeaux
là-bas
quand la nuit et le jour
sont de même longueur
quand sur les lents sentiers
avec son faix léger de rêves brillants glisse
le bercement des brises,
soeur d'ombrageuse mélancolie vois
une barque anxieusement sombre sous les étoiles
face au visage taciturne de la nuit
les chênes sur les chemins oubliés des morts
et un ange chante dans le bois,
proche dans le bois,
pour les enfants qu'il endort
tête du serpent corail sous la pierre sèche et tête du cobra haut-levée
muets et fascinés, intelligence souveraine venin, cette voix parlant clair va fouiller l'obscur de l'obscur, sable nous-mêmes, sable avalant cet oeil d'eau, sur les branches des anges qui attisent le feu, un vent vient balayer la poussière, l'oeil, la poussière, et si cela n'est pas une montagne c'est un Dieu, sous le pinceau fragrances des monts et des eaux, couleurs des arbres fondues dans la brume lointaine, l'homme s'est endormi dans la chaumière décrépie, son coeur erre parmi les nuages au coeur du tableau, en écoutant le bruit de l'eau, en psalmodiant sur la berge, bambou et orchidées, l'ermitage au pied des monts, conversation avec la montagne, la Nature m'a tout donné, un solitaire ami des arbres, l'absence de règles constitue la règle suprême, brume sur la montagne, herbes et fleurs, bambous et rocher, les melons, études d'insectes, bambous, son corps à la pureté de neige se tient à distance dans l'eau, pour qui cache-t-elle son visage ? charme céleste, révélé, insaisi, au nord au sud du logis, eaux printanières m'enchante tous les jours l'arrivée des mouettes, le sentier fleuri n'a point été balayé, la porte de bois, pour vous, enfin, est ouverte ! Pygarge, goéland, courlis et pluvier, crécerelle et grand tétras, tous les oiesaux de la mer se sont envolés hardiment lorsqu'ils eurent goûté du baiser de Trustan et Usolde,