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Le marcheur est un homme de l'obliquité,
même s'il chemine le jour, il ressemble symboliquement à une créature de la nuit, invisible, silencieux, en lui toute clarté s'efface. Prendre les lieux communs en diagonale, fuir les sentiers battus pour inventer le chemin de ses pas implique une clandestinité sociale. Le marcheur est un homme de l'interstice, de l'entre-deux, son emprunt des chemins de traverse le situe dans l'ambivalence d'être à la fois dehors et dedans, ici et là.
L.A.Photographies, en raquette à neige Arêches février 2012
source texte David le Breton, Éloge de la marche
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