le passé m’encourage
le présent m’électrise je crains peu l’avenir
trois mouvements
chacun évoquant une relation du sujet au temps
le passé m’encourage
le passé n’est pas un fardeau mais
une source de force
les souvenirs deviennent
une réserve d’expérience et de confiance
le présent m’électrise
l’instant présent est vécu intensément comme
une décharge de vie
le verbe électriser suggère une énergie une exaltation
c’est le moment de l’action,
du feu vital.
je crains peu l’avenir
l’avenir n’est plus une menace,
mais une inconnue qu’on accueille avec sérénité
la crainte est surmontée
par la confiance née du passé et l’élan du présent
un temps de mémoire
un temps d’action
un temps d’ouverture
une affirmation de la liberté
une philosophie du courage et de la présence
elle refuse la nostalgie la passivité et la peur
le passé n’écrase pas
il soutient
le présent est le seul temps véritable
celui où l’existence se vit pleinement
l’avenir incertain,
n’est pas objet d’angoisse mais d’acceptation
confiante
un écho stoïcien et existentialiste
ce qui dépend de moi
c’est mon rapport au temps
non le temps lui-même
c’est une attitude proche de Nietzsche
affirmation joyeuse de la vie
sans regret ni peur
le sujet ne subit pas le temps ;
il l’habite
trois propositions brèves
équilibrées
passé / présent / avenir triptyque du temps
les verbes sont fortement connotés
encourage électrise crains peu dynamisme intensité confiance.
la progression est ascendante du souvenir à l’action puis à la sérénité
c’est une phrase qu’on pourrait imaginer dans la bouche d’un personnage romantique nietzschéen ou camusien quelqu’un qui choisit
la vie active libre et lucide