Je
désire m'abonner à
l'Infini
ma petite philosophie
de papillotes
Si bornée
que soit la nature humaine
elle porte en elle
c’est inhérent
une très grande part
d’infini
Qu’est-ce que l’homme dans la nature ?
un néant
à l’égard de l’infini
un tout
à l’égard du néant
un milieu
entre rien et tout
infiniment éloigné de comprendre
les extrêmes
la fin des choses et leur principe
sont pour lui
invinciblement cachés
dans un secret impénétrable
également
incapable de voir
le néant
d’où
il est tiré
et
l’infini
où
il est englouti
l’infini
n’est autre
que le va-et-vient
entre
ce qui s’offre
et
ce qui se cherche
va-et-vient sans fin
entre
arbre et oiseau
entre
source et nuage
ce que la Photographie
reproduit à l’infini n’a eu lieu
qu’une fois
elle répète mécaniquement
ce qui ne pourra jamais plus se répéter
existentielle ment
pourquoi parles-tu
de la dernière révolution ?
il n’y a pas
de dernière révolution
le nombre des révolutions est
infini
la dernière
c’est pour les enfants
l’infini les effraie
il faut qu’ils dorment tranquillement
la nuit…
la durée d’une vie
n’est qu’un intervalle insignifiant
dans le cours infini
du temps
le temps
n’est pas la limitation
de l’être mais sa relation avec l’infini
la mort
n’est pas anéantissement
mais question
nécessaire pour que cette relation
avec l’infini ou temps
se produise
elle fait
de l’infini avec
l’imprécis et l’inachevé
un être
qu’on ignore est
un être
infini
susceptible
en intervenant
de changer notre angoisse
et notre fardeau
en aurore artérielle
entre innocence et connaissance
amour et néant
le poète étend sa santé
chaque jour
le laid
se situe à l’intérieur de certaines
limites
tandis que le beau est infini
donc plus complexe
plus varié
plus amusant
Où se trouve la beauté ?
dans les grandes choses
qui
comme les autres
sont condamnées à mourir
ou bien dans les petites
qui
sans prétendre à rien
savent incruster dans l’instant
une gemme
d’infini ?
Âmes par âmes
j’ai poursuivi mon amour
jour après jour au fond de moi-même
non comme les notes d’une mélodie sans suite
mais comme les mesures d’un infini sans mesure
elle était mon horloge
cassée
l’infini à portée de mes
lèvres
cinéma
nous montrer
l’inachevé dans le temporel
l’infini
dans l’éphémère
amour
de l’infini qui se
rétracte
des asymptotes
qui se recroquevillent
des parallèles
qui finissent par se croiser
ceci est un rappel
de l’ordre.
nous mourrons tous
un jour
ce que nous croyons posséder
n’est qu’illusion
nous ne sommes
que les maillons éphémères
d’une chaîne que traîne à ses pieds
un fantôme
nommé temps
qui court à l’infini
droit
sur le néant
Il y a des gens qui peignent
l’infini en
blanc
d’autres en
noir
d'autres encore en
rouge
nuages et vêtements
font obstacle à la contemplation
la beauté et l’infini
veulent être regardés sans voiles