dans
Manières de faire des mondes
Nelson Goodman
traite notamment
de la question de la vérité
quand l'homme décrit le monde il le fait à partir de lui-même de ses croyances de ses convictions et depuis sa culture
bien qu'une conception du monde puisse être cohérente rationnellement argumentée ou socialement partagée elle ne sera jamais vraie au sens d'un absolu de vérité elle sera temporairement vraisemblable
d'une certaine manière la manière utilisée pour expliquer un phénomène est limitée dans une époque et une société
dans la pensée de Goodman un physicien Copernic Newton Einstein n'est pas plus proche de la vérité mais utilise une grammaire différente pour décrire le Réel
là où Newton parle de forces Einstein parlera d'espace de temps ou de masse
le langage pour décrire le monde est simplement différent bien que le second relativité générale de Einstein permette des applications nouvelles il n'est pas stricto sensu vrai
selon la lecture de Goodman le scientifique construit littéralement le vrai à partir de l'hypothétique
ce qui fera dire à Marie-Noëlle Doutreix
néanmoins la distinction entre le vrai et le faux ne correspond pas à celle entre les versions du monde correctes et incorrectes
les sciences et les arts participent au même titre à la création de mondes et utilisent des procédés communs
ainsi le scientifique ajuste la vérité à sa mesure
il décrète en découvrant dessine en discernant
de plus la vérité ne constitue pas une notion satisfaisante pour évaluer les mondes car ceux-ci ne consistent pas uniquement en propositions verbales
Goodman analyse les fonctions référentielles sans les hiérarchiser
montrer et exemplifier peuvent être aussi importants que dénoter verbalement
de même la vérité métaphorique acquiert sa valeur propre indépendamment de la vérité littérale