qu’en est-il de ce
rien
?
est-ce
un hasard
que tout naturellement nous parlions
de la sorte
?
n’est-ce
là qu’une façon de parler
et rien d’autre
?
et pourquoi
nous soucier de ce rien
?
si le rien est
justement repoussé par la science et relégué
comme le nul
seulement
quand nous reléguons
ainsi le rien
ne le concédons-nous pas justement
?
mais
pouvons-nous parler de concéder
quand
nous ne concédons
rien
?
peut-être
ce va-et-vient du propos est-il déjà
le fait d’
une vide querelle de
mots
c’est bien le moment pour la science
d’affirmer de nouveau
à l’encontre,
son sérieux et la sobriété de sa démarche,
à savoir qu’elle a uniquement affaire
à l’étant
le rien
que peut-il être d’autre
pour la science qu’
un monstre
et
une chimère
?
si
la science a raison
ce seul point demeure solide
la science
ne veut rien savoir du
rien
c’est là
finalement la conception
scientifiquement rigoureuse du rien
nous savons
le rien
en tant que de lui
le rien
nous ne voulons
rien savoir
*
il n’y avait pas
de retour en arrière possible
j’avais trouvé mes vrais fondements
en raison de la qualité de la transmutation
il ne subsistait aucun doute
que je puisse jamais être repris par la dualité
et cela se confirma dans les jours et les semaines qui suivirent
je vis
tous les événements quotidiens apparaître spontanément dans le non-état dans ma totale absence dans ma vraie présence