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Une infinité de choses
La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il y a une infinité de choses qui la surpassent, dit Pascal. Elle n'est que faible si elle ne va jusqu'à connaître cela.
Si la raison ne peut rien connaître, elle ne peut pas connaître non plus sa propre incapacité de connaître ; si l'on affirme qu'il n'y a pas de vérité, il n'y a pas non plus de vérité dans la proclamation de l'absence de vérité. Mais si la raison possède un domaine assuré de connaissance, lorsqu'elle prononce le discours sur ses limites ou sur son infirmité, ce discours est rationnellement fondé.
Il n' y a rien de si conforme à la raison
que ce désaveu de la raison
Kant voit le gouffre qui traverse l'âme humaine mais ne se demande jamais qu'elle faculté ou quelle condition ontologique lui permet de mesurer ce gouffre, il ne voit pas que pour mesurer le fossé d'infinité qui sépare la pensée humaine de son objet absolu, il faut que l'homme soit lui-même en communication avec l'Absolu, sans quoi cette capacité même de mesurer la distance entre l'inconditionné et l'entendement serait impossible.
Si on veut dire que l'homme est trop peu
pour mériter la communication avec Dieu,
il faut être bien grand pour en juger.
Pascal
L.A.Photographies Pise juin 2013
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