Le canard-lapin
est une image ambiguë qui montre
selon le regard que
l'on y porte
soit
une tête de canard
soit
celle d'un lapin
Cette figure est réversible et bistable c'est-à-dire que l'on peut voir alternativement l'un ou l'autre animal mais jamais les deux simultanément.
Ce dessin a été publié le 23 octobre 1892 dans un journal satirique munichois, le Fliegende Blätter, avant d'être republié dans l'hebdomadaire new-yorkais Harper's Weekly. Son auteur est inconnu.
Le psychologue américain Joseph Jastrow l'a reproduit en 1900 dans Fact and Fable in Psychology pour illustrer l'importance du cerveau, de la culture dans la perception visuelle.
Il a été commenté par le philosophe Ludwig Wittgenstein dans ses Investigations philosophiques ou encore par l'historien de l'art Ernst Gombrich.
Alors que la théorie de la psychologie de la forme considérait que les perceptions des objets n'étaient que des représentations innées, Wittgenstein a développé, à partir de ce dessin du canard-lapin, la notion d'« aspects » qui sont déterminés par des pensées et des associations
*
Dans les Remarques sur la philosophie de la psychologie, Ludwig Wittgenstein se penche sur le problème perceptif du canard-lapin.
L'analyse wittgensteinienne de cette illusion s'inscrit dans une réflexion plus large sur la notion d'expérience préconceptuelle.
En effet, l'auteur des Recherches philosophiques fait observer que quelqu'un qui n'aurait jamais vu de lapin ni n'aurait la moindre idée de ce qu'est un lapin ne serait pas en mesure de voir l'aspect du lapin dans cette image.
Un énoncé comme
Il y a bien un second aspect dans
cette image,
mais je ne saurais dire ce que
c'est
est un non-sens.