nous évoluons
perpétuellement avec la conscience
de cet autre totalement étranger non humain
bourdonnant à l’intérieur de nous comme
un tambour tendu
esquivant soigneusement
toute réflexion trop explicite à son sujet
attentifs à la chair et à la pierre
du monde réel
*
quel vivant quel être sensible n’aime avant tous les prodiges de l’espace s’élargissant autour de lui la joie universelle de la Lumière avec ses couleurs ses rayons et ses vagues sa douce omniprésence dans le jour qui éveille
?
le tableau
en même temps que le poème
c’est magnifique
de ne pas accepter la dislocation entre d’
un côté
ce qu’
il y a à voir
et de l’autre
ce qu’
il y a à dire
c’est la même chose