l’être et l’avoir
le réel et la réalité
la réalité elle est le réel
déjà configuré par la perception le langage la culture
c’est la scène que nous construisons
pour habiter l’inconnu
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
l’être et l’avoir
le réel et la réalité
la réalité elle est le réel
déjà configuré par la perception le langage la culture
c’est la scène que nous construisons
pour habiter l’inconnu
variations aigues courtes cryptiques et poétiques
fragments
un accent de nouveau
aigu
repris au bord du silence
aigu
de nouveau
le mot retrouve sa pointe l’accent revient
plus vif que la phrase
nouveau
aigu
coupure dans la voix
un accent renaît
la langue
se tend
accent revenu
trop aigu
nouvelle pointe
du mot
aigu
repris au
néant
accent dressé de
nouveau
mot soudain
affûté
cinq mots
très légèrement chromatiques ou atmosphériques
les ici sont des maintenant
poussière
glissant vers
le gris
nuit dérivant sous la braise
ombre
penchée contre la pluie
souffle
perdu dans le blanc
brume
tirant vers l’ocre
aube dissoute dans la cendre
vent dormant sous la pierre
silence posé sur le bleu
terre rompue par la lueur / néant incliné vers la gloire
givre
coulant entre deux ombres
brouillard appuyé
sur l’
os
pluie glissant hors du temps / éclat tourné vers la poussière
nuit broyée dans la
lumière
sable ouvert sur la nuit
brèche mordant
dans le
ciel
ombre tirant vers l’aube / feu replié dans le froid
cendre tirant sur le bleu
sur
le trajet
du
soleil
cendre bleue lumière mourante
braise froide
teinte
céleste
bleu cendré fin suspendue reste d’incendie
céleste
terre est le visage
gris montant vers l’air
bleuité
posthume
cendre rêve de ciel souffle pâli bleu faible
nuit broyée en poussière
lueur survivante
déteinte
abandon bleuté
résidu d’aube
chute couleur air
silence brûlé braise devenue ciel
le support de nouveau était vide
le disponible et le vide
l’éternel enfant ne vieillit pas il marche dans l’aube retournée
ses pas ignorent
la durée
son regard défait
le monde
il joue avec le silence le temps hésite autour de lui
l’ombre ne le touche pas
il porte une clarté non née
le jour l’ouvre la nuit le garde il respire comme une promesse
son rire fracture la mémoire il demeure avant la parole
sa fragilité tient debout
il sait ce que personne n’a su l’enfance ne le quitte jamais
éternel enfant seuil pur
temps suspendu
lueur intacte
ombre refusée
origine debout
une série plus cryptique resserrée presque chiffrée
enfance sans origine visage avant le temps
lueur non née
corps sans
âge
pas hors durée ombre refusée présent immobile
souffle sans histoire
regard inentamé
rire sans cause
matin sans début silence matriciel essor intact
innocence opaque
trace impossible
centre juvénile voix hors monde
gravité légère
pureté trouée
geste premier
idées neuves dans la vieille maison
trop d’homme ombre accrue humain fissuré souffle court
la chair déborde le sens
l’esprit trébuche
en plein jour
Humain trop humain
cendre pensante
orgueil minuscule
lueur qui chancelle
résurrection de l'esprit
excès de poussière pensante lueur fragile chute sûre
le geste devance
la ruine
trop humain faille debout le mot vacille à mi-hauteur
vertige sans cause visible
Trop humain
la faille respire
la chair hésite
le sens se brouille
l’intime manque de ciel
le cœur pèse plus
que l’os
coup d'oeil sur l'état
la pensée s’effrite d’elle-même gloire minuscule destin oblique
le visage oublie son horizon
la raison perd
son timbre
Humain
le poids déborde
la hauteur manque
le rêve se corrode
la peur respire en plein soleil le rêve s’écaille dans la main
humain trop longtemps tenu
l’âme
cherche sa fracture
Trop
excès de poussière
surplus de vertige
fardeau sans contour
milieu de l'après-midi 28 novembre 2025
monochrome d'automne
jaune primaire
novembre
2025
un pigment à peine posé un souffle dans la matière
et déjà quelque chose s’incarne
ce n’est pas une couleur
c’est une voix
une visitation lente venue du côté du non-dit
le jaune primaire s’avance comme une prière il n’éclaire pas
il annonce
la surface devient réceptacle
le monde un battement d’aile invisible.
tout ce qui est forme s’efface et dans cet effacement
la lumière trouve enfin où descendre
essence / existence
acte / puissance
être / devenir
un / multiple
nécessité / contingence
immanence / transcendance
forme / matière
infini / fini
identité / différence
monde / présence
sensible / intelligible
visible / invisible
corps / esprit
réel / possible
solitude / relation
origine / éclat
noyau / surface
silence / vibration
axe / errance
gravité / légèreté
centre / dérive
nuit / transparence
ancrage / envol
source / retombée
germination / forme
vide / élan
souffle / monde
ombre / certitude
pierre / lumière
abîme / seuil
distance / rapprochement
inachevé / tendu
sol / horizon
plein / rien
avant / maintenant
centre / passage
origine / trace
silence / nom
l’essence
désigne ce qui fait qu’une chose est ce qu’elle est
l’identité et la différence
l’identité
tente de maintenir
une continuité