après-midi
.
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
En réalité, le scandale a été d'abord, et reste, antisocial. Contrairement à ce qu'on a voulu faire croire, l'évènement n'a pas été fusionnel, mais différentiel. C'était un principe d'individuation brusquement en acte. D'où l'atmosphère de liberté incroyable se dégageant de l'insurrection. Rien de plus choquant pour les clergés, quels qui soient, syndicaux, politiques, médiatiques, universitaires. Soudain, les pions sociaux ne marchent plus au pas, ils en viendraient même, horreur, à ne plus travailler, ils semblent ne plus vouloir attendre demain pour chanter, ils ne reconnaissent plus leurs chefs ni leurs habitudes. C'est comme s'ils n'acceptaient plus de mourir, voyez-moi ça. Ils se mettent en état d'improvisation et d'interruption, tout converge vers une autre conception du temps ( et c'est pourquoi la question du langage employé est si importante)
Le ciel est un thème qui fascine les cultures les plus différentes et continue de nous hanter, en dépit de la sécularisation ou du déclin des croyances. Dans les traditions indo-européennes, c'est d'abord comme une voûte que le ciel atmosphérique est représenté alors que, dans le monde chinois, il s'agit d'un espace vide, ou plus exactement occupé seulement par un éther particulièrement subtil, identifié à l'énergie cosmique. Le ciel indo-européen est aussi le séjour des dieux. Dans le monde gréco-latin, il se confond avec l'olympe, la plus célèbre des montagnes de la Grèce, dont le sommet se perd dans les nuages, et dont le nom est peut-être étymologiquement apparenté au mot ciel.