elle attendit
Rien
toujours rien
puis
le silence la recouvrit
elle ne revint jamais
elle ne donna pas de ses nouvelles
on l’oublia
les histoires
ne vivent jamais seules
ce sont
les branches d’
une famille
qu’il faut retracer
en avant et en arrière
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
elle attendit
Rien
toujours rien
puis
le silence la recouvrit
elle ne revint jamais
elle ne donna pas de ses nouvelles
on l’oublia
les histoires
ne vivent jamais seules
ce sont
les branches d’
une famille
qu’il faut retracer
en avant et en arrière
Amanha Lundju
Guinée-Bissau
17:47
colonne
infini qui monte vers le ciel en tremblant
entre ses mains
ses longs doigts effilés
ailleurs
ce sont des équilibres précaires
sous l’élan caressant du vent frémissant
le souffle qui l’assaille
désirable
je me suis convaincu
qu’il n’y avait pas
de calcul
que l’on ne puisse faire
de tête
c’est-à-dire
que si l’on ne pouvait pas le faire
de tête
ça voulait dire
que l’on ne comprenait pas
*
les paroles claires marchent devant nous
les paroles claires sont nos ancêtres
les paroles sont nos enfants
elles nous regardent de derrière
le tournoiement des figures
la douce agonie des contours
la lente défaite des images
le miroitement de la rumeur
le scintillement des particules
elle s'ajuste à l’indécis
elle consent
à la dilution des corps et des paroles
ce matin de belle humeur
elle se sentait plus légère que le monde
où était l’erreur
?
le monde n’avait pas changé
pourquoi cette joie inattendue
et quand
se dissipera-t-elle
?
nous parlons
de choses toutes proches
si difficiles maintenant à imaginer
tant le temps fou
les ont profondément
enfouies