le vieux lapin de la lune
et
le crapaud froid
habitants mythiques de la lune
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
le vin des sages c'est leur Mercure
le vin commun est appelé esprit
ou
la vigne des sages qui devient leur vin
James Bishop
Sans titre
1970
il y a
un bleu fondamental
?
ma conscience
s'est développée comme
une promenade
les feuilles sont des soupirs tendres
mes témoignages oculaires
ont été complètement discrédités
//
branches de sapin noir plumeuses
sur le
ciel blanchi du crépuscule
un souffle coupé
//
disons
que l'univers
est fait de cordes
qui vibrent dans le but
de minimiser la zone
qui est
le produit
de leur longueur
et de leur durée dans le temps
des éternités froides
//
j'appelle
la contraction concentration
ou
plaisir
la belle main de l'été
//
la
lumière frappe nos yeux
et nous disons
regardez là-bas !
inspection solaire puis fraîcheur réelle
une source
où habites-tu
?
suis logé dans ma tête
qu'y fais-tu
?
j'y gîte en survivant
et à quoi elle te sert
?
[
]
*
?
un vol sans but
la vie réelle de l’homme gît en lui-même
c'est cela
le véritable confinement
ce destin que nous nous sommes collectivement choisi
sans y penser
Clayton Eshleman
CUILLÈRE DE BOIS
Chère particule sœur
Cuillère sans épaule
Clayton Eshleman
Traduction : Auxeméry
lire ce qui n'a jamais été écrit
CE VOLUME...
L'Effraie et autres poésies
Observations 1951-1956
La Promenade sous les arbres
L'Ignorant
L'Obscurité
Éléments d'un songe
La Semaison carnets 1954-1967
Airs
Leçons
Paysages avec figures absentes
Chants d'en bas
À travers un verger
À la lumière d'hiver
La Semaison, carnets 1968-1979
Les Cormorans
Beauregard
Pensées sous les nuages
Cahier de verdure
Libretto
Après beaucoup d'années
La Semaison carnets 1980-1994
La Semaison carnets 1995-1998
Et, néanmoins
Nuages
Le Bol du pèlerin Morandi
À partir du mot Russie
Truinas
Ce peu de bruits
Couleur de terre. Appendices : Requiem
En marge des livres
Proses éparses
Deux discours
Médecine générale
Olivier Cadiot
P.O.L 2021
Trois personnes ont atteint leurs limites.
L’une, ethnologue restée trente ans dans la forêt vierge ne comprend plus les usages de son pays d’origine, un orphelin surdoué sur les routes, et le narrateur, un homme qui n’a pas écouté les bons conseils de son frère et reste obsédé par des questions religieuses.
Ils se retrouvent ensemble après de nombreuses péripéties.
Ils se comprennent car chacun porte un deuil, chacun cherche une voie de guérison.
Ils décident donc de s’associer pour tenter de comprendre ensemble ce qui leur arrive.
Mais comment vivre ensemble
?
Difficile dans une région perdue et une maison abandonnée.
Et à force d’imposer des règles étranges, le narrateur, qui a initié cette aventure collective, crée involontairement une secte.
Il s’agit de se soigner ensemble.
Oui, mais de quoi
?
Quel est le nom de la maladie de chacun
?
Pierre, l’orphelin, celui qui apprend tout par cœur, a l’oreille absolue.
Il s’épanouira au piano.
Mathilde, l’ethnologue, se trouvera confrontée à une autre forêt, celle des archives familiales, et comprendra la violence extrême de son milieu d’origine.
De ces documents funèbres, elle extraira des bribes de mots merveilleux, et deviendra écrivaine sans le savoir.
Le seul qui ne guérira pas, c’est le narrateur.
Quelle est sa maladie
?
Qui le soigne
?
Il semblerait qu’il ait une grande capacité de prédiction, il vit tout en vrai après l’avoir rêvé.
Cette retraite hors du monde va-t-elle lui profiter
?
Quelle médecine peut-il espérer
?
Médecine générale est un vrai roman, qui peut prendre, parfois, la forme d’un conte. C’est un tournant dans l’œuvre d’Olivier Cadiot. Mais la fiction sert ici à faire apparaître le réel. Les trois personnages ne sont peut-être que trois représentations de l’auteur lui-même. Le narrateur finit par rejoindre d’ailleurs l’auteur. Le dénouement sera autobiographique.