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Prononc. et Orth. : [ʃ ε:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. [1380 d'apr. FEW t. 2, p. 506b sans réf.]; 1420 chaeze (Inv. du chât. de Vincennes, p. 458 ds Gay); 1470 chaize percée (Cptes de Louis XI, fo147, ibid.); 1710 chaise longue (Saint-Simon, Mém., t. 13, p. 81 cité ds Havard, p. 650); 1845 expr. proverbiale être entre deux chaises (Besch.); 1831 mar. chaise « tresse ou cordage servant à maintenir un homme effectuant des travaux » (Will.); 2. 1556 chaise portatifve (Argenterie de la reine, fo23 ds Gay); 1656 chaeze « siège fermé et couvert dans lequel on se faisait porter » (Loret, Muze histor., cité ds Livet Molière); 1668 chaise roulante (Molière, Amphitryon, Prologue, ibid.); 3. 1680 technol. (Rich. : Chaise de moulin à vent. Pieces de bois au haut du pié du moulin sur quoi tourne le moulin). Issu de chaire par assibilation dial. du -r- intervocalique (spéc. dans le Centre et le sud-est du domaine d'oïl), perceptible à Paris au xves., v. les témoignages du xvies., notamment ceux de Palsgr. (p. 34), Érasme, Marot, Sylvius ds Fouché, p. 603 et Livet Molière, s.v. chaise. Après avoir coexisté (encore au xviies., v. Livet, Molière) pour désigner les mêmes objets, chaise servit à désigner le siège d'usage courant (cf. Vaugelas, Rem. sur la lang. fr., 1reéd. 1647, t. 2, p. 167 d'apr. Livet, Molière, pp. 366-367), tandis que chaire était réservé aux sens spéciaux. Fréq. abs. littér. : 5 824. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 697, b) 10 605; xxes. : a) 12 906, b) 8 168. Bbg. Bloch (O.). La Dialectol. gallo-romane. R. des Cours et Conf. 1935-36, t. 37, 1res., pp. 417-420. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 14. − Gottsch. Redens. 1930, p. 172, 205; pp. 234-235. − Quem. Fichier. − Rog. 1965, p. 80.
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