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" On vit donc à Venise, Minna et moi, à l'écart. On ne sort pas, on ne voit personne, l'eau les livres, les oiseaux, les arbres, les bateaux, les cloches, le silence, la musique, on est d'accord sur tout ça. Jamais assez de temps encore, encore. Tard dans la nuit, une grande marche vers la gare maritime, et retour, quand tout dort. Je me lève tôt, soleil sur la gauche, et voilà du temps, encore , et encore du temps. On se tait beaucoup, preuve qu'on s'entend.
." On vit donc à Venise, Minna et moi, à l'écart. On ne sort pas, on ne voit personne, l'eau les livres, les oiseaux, les arbres, les bateaux, les cloches, le silence, la musique, on est d'accord sur tout ça. Jamais assez de temps encore, encore. Tard dans la nuit, une grande marche vers la gare maritime, et retour, quand tout dort. Je me lève tôt, soleil sur la gauche, et voilà du temps, encore , et encore du temps. On se tait beaucoup, preuve qu'on s'entend.
Les amoureux sont seuls au monde parce que le monde est fait pour eux et par eux. L'amour est cellulaire dans les tourbillons du hasard, et ces deux-là avaient une chance sur quelques milliards de se rencontrer à la même époque. Entre le français et l'italien, il y a une longue et bizarre histoire. Elle ne demande, avec Stendhal, qu'à s'approfondir. "
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Vous imaginez aujourd'hui un roman ayant pour titre Trésor d'Amour ? ça paraîtrait grotesque, on ne l'ouvrirait qu'en cachette.
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Philippe Sollers, Trésor d'Amour, Gallimard
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L.A. photographie, Venise, 2010
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