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Ces énoncés ont été prélevés de sites internet
nul mot n’est de mon for
le travail est ailleurs
sélections, agencements. redistributions, beaucoup d’autres ont travaillé ainsi, bien avant moi. Charles Reznikoff, pour n’en citer qu’un, fait partie de cette tradition méconnue.
Les lieux originaires de ces textes ont pour finalité d’encourager au combat, il ne s’agit donc pas de récits autobiographiques, mais de poème de guerre. fabrication de légendes, célébration des disparus, chants héroïques. Les conceptions de la vie, de la mort ou de la joie que ces modèles mettent en place nous sont aujourd’hui, pour une part, totalement étrangers. Pourtant, ces agences s’élaborent sous nos yeux. Il me semblait utile d’en tenter une synthèse sans aucune prétention a l’exhaustivité ni a la représentativité des échantillons choisis, j’inscris ce travail comme une contribution au genre du « document poétique. » J’entends par ce terme, non un poème, ni même des textes a visée poétique, mais un dispositif destiné à produire un certain type de savoir. plus que des contenus spécifiques. ce sont les formes et formalisations de savoirs de différentes natures qui sont recherchées et, peut-être, inventées. Ces formes, issues d’un contexte précis, doivent pouvoir être transportées vers d’autres contextes, et adaptées aux besoins d’alors. certains compositeurs ont par le passé accompli ces synthèses, la musique est en avance.
Franck Leibovici
évoque ses Documents
poétiques sur l’audioblog À bout de souffle
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