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On le dit sur tous les sons,
en signes arithmétiques,
en universel,
en polygluttural,
dans chaque auxillaire d'idiome neutre,
en sordomutique,
en florilingue,
en alto focal,
en pet flûté,
en sarbaconcubine,
en prostutué,
en strassarabe,
en gaéliperse,
et en presque toutes les langues
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L.A. dessin &; photographie,
le Noeud infini 2001
°
J.J.F.W.
2964 P.185
Finnegan est tombé.
Le soleil s'est couché.
Adam et Eve ont ete chassés du jardin d'Eden.
La Tour de Babel s'est effondrée.
Dieu est mort.
Le sens est perdu.
Nous voici plongés dans la nuit, l'histoire,
la déréliction, la confusion et le nihilisme.
Tandis que les hommes reproduisent
des formes dorénavant vides de sens, l'artiste
tend l'oreille aux voix
du passé, de la nuit et de la chair.
Il y trouve de quoi écrire une lettre,
plaidoyer pour l'homme coupable :
ses instincts de conquête, ses pulsions sexuelles
et sa volonté de puissance ont permis a l'homme
de bâtir des civilisations et de peupler la Terre.
Obscure missive pourtant que cette lettre
dont tout le monde parle mais que personne ne comprend,
pissée par un infect mécréant, portée par un messager borne,
qui circule d'âge en âge, se perd et réapparait, mélange ses éléments
et charrie tous les souvenirs de l'humanité.
On s'acharne a l'interpréter
pour y trouver un fondement solide à la culture humaine,
alors qu'elle n'est qu'une danse de lettres dissimulant,
comme le voile de Maya,
le néant originel.
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