L'univers
Le voici
devant nous
s’offrant à l’observation et au raisonnement
Des astres sans nombre brillent dans ses profondeurs
Supposons-nous à l’un de ces
centres de sphère
qui sont partout
et dont la surface n’est nulle part
et admettons un instant l’existence de cette surface
qui se trouve dès lors la
limite du monde
Cette limite sera-t-elle solide
liquide ou gazeuse ?
Quelle que soit sa nature
elle devient aussitôt la prolongation de ce qu’elle borne ou prétend
borner.
Prenons qu’il n’existe sur ce point ni solide
ni liquide
ni gaz
pas
même l’éther
Rien que l’espace
vide et noir
Cet espace n’en possède pas moins les trois dimensions
et il aura nécessairement pour limite
ce qui veut dire pour continuation
une nouvelle portion d’espace de même nature
et puis après
une autre
puis une autre encore
et ainsi de suite
indéfiniment