ironie
vraie liberté c'est toi qui me délivres
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
ironie
vraie liberté c'est toi qui me délivres
malheur à nous si
un jour après mille persécutions un quelconque tribun de la plèbe se mettait à approuver nos idées voire à s’en servir pour dominer la cité
le risque serait grand alors d’une terreur exercée par le désespoir et fondée sur lui
car de même que notre vision entraîne le maximum de liberté pour celui qui sait la pénétrer et se taire de même elle pourrait provoquer le pire esclavage si elle était utilisée par le pouvoir du ressentiment médiocre et pervers ou le fanatisme policier
ils ne sauront rien de ma vie
j’ai pris les précautions élémentaires
ils diront probablement que j’étais fou
que je me suis tué
toujours la même méthode
quand on échappe à leur surveillance à leur malveillance inlassable ils recourent à la grande exclusion
un monstre voilà ce qu’ils seront obligés de répandre sur mon compte
ils auraient préféré le silence complet la disparition intégrale mais le poème est là il circulera ils savent déjà qu’ils ne pourront pas mettre la main sur toutes les copies notre groupe est encore assez puissant pour les cacher et les diffuser il faudra donc qu’ils m’inventent qu’ils me réfutent
j’imagine ici leur travail de déformation dans les années qui viennent et au cours des âges
que m’importe
désormais je ne suis plus dans le même battement du temps
Mère des Romains charme des dieux et des hommes bienfaisante Vénus c'est toi qui fécondant ce monde placé sous les astres errants du ciel peuples la mer chargée de navires et la terre revêtue de moissons c'est par toi que tous les êtres sont conçus et ouvrent leurs yeux naissants à la lumière
quand tu parais ô déesse le vent tombe les nuages se dissipent la terre déploie sous tes pas ses riches tapis de fleurs la surface des ondes te sourit et les cieux apaisés versent un torrent de lumière resplendissante