Jardin d'hiver,
Notes d'hiver avec
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La Vérité captive
de la philosophie
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Dieu me donne l'agilité
du chamois il me tient debout sur les hauteurs
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Assisté par le souffle
Soutenu par le Saint afflux pneumatique
Porté par l'haleine Trinité
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Le Principe est en lui-même et par définition
infiniment plus que ce qu'il réalise
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La racine de l'intelligence est impérissable
demande sa grâce.
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L.A. photographie, jardin d'hiver, Villard S/Doron
décembre 2010
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Il est l'amour, mesure parfaite et réinventée,
raison merveilleuse et imprévue, et l'éternité :
machine aimée des qualités fatales.
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Sanctus ! Sanctus ! Sanctus !
au nom du Père du Fils et du Saint-Esprit
Amen
De la religion catholique, Joyce refuse l'aliénation mais conserve la tradition d'une théologie de la Trinité,refusant tout particularisme (hérésies) et accédant ainsi a l'universalisme.
En conséquence, Joyce poursuit la lutte biblique contre l'idéalisme et l'idolâtrie, et c'est maintenant la Trinité qui en fait les frais : le Père est jeté comme un navet pourri ; le Fils est un bellâtre hâbleur et borne ; son ascension est une descente de torrent en tonneau et son message d'éveil se perd dans un bâillement.
Mais si Joyce blasphème, en bon élève des Jésuites il ne commet aucune hérésie sur le fonctionnement symbolique de la Trinité, a savoir le noeud un et trine Père-Fils-Saint Esprit qui crée, traverse et assompte le monde sensible, symbolisé par la Vierge Marie
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