jardin interrompu
par
un précipice
vos lèvres
étendre étirer maintenir sauve la barrière
si blesse en soi le faire
on brasse Hortense
sous les échafaudages chacun décide
ornementé des tourments humides de la vie
l'eau bue sur les touches
à l'autre bout de la rue
des plaintes allongées
surgissent sous une couverture mesurée
jusqu'à nos joues
herbes grandies en orgues
chacun remporte tout de même
ses gains au même moment
absent de page qui est partout
c'est inouï et mortellement commun
mais que dire d'autre qui ne peut être dit
mes yeux venus s'offrir à ce qu'ils manquent
l'attirance complexe des neurones
les uns envers les autres
retrace la longue marche de l'humanité
seules
les histoires de cœur portent loin leurs
reflets
*
look in your own ear and read
telle est
l'unique injonction que nous adresse
Ezra Pound en matière
de lecture
regarde
par le fond de ton oreille
et lis
accouple
ton oreille à ton œil
l'oreille qui scrute et l’œil qui écoute