j’ai entendu dire...
que les arbres pouvait parler
à certains moments...
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
j’ai entendu dire...
que les arbres pouvait parler
à certains moments...
Yann Miralles
c’est la partance
la ligne simple d’un mois d’août
tracée sur la surface
et plantée là comme un bateau
comme syllabes
et que déborde
ou s’amenuise
le chiffre 8
importe peu pour la romance
mais plutôt qu’éclaboussent
les pieds
leurs ronds dans l’eau
*
les gerçures de l’histoire sont parfois
l’évidence crue
craquelures et rives
adverses de violence et de sang
s’éloignent
mais voilà
que le rêve d’un grand
baiser vient
la joie
d’un phonème commun
vient
cela qui relie
qu’on entend
dans la même voix
toi moi
Yann Miralles
Méditerranée romance éditions Unes
le passage
effacé englouti
illimité translucide de vibrations englouties
s'efface le sujet entier
pour resurgir à nouveau
à l'instant où la lecture traverse
l'énoncé sans cesse
effacé et présent ouvert
dans l'illimité
où
?
31ème examen
......... et que ces malheureux
cherchent loin d'eux
les biens dont ils portent la source
*
La source de tous les biens est la sagesse et la sagesse commence par la connaissance de soi-même
Sans cette connaissance c'est en vain que l'on prétend aux véritables biens
Mais comment y parvenir ?
Si vous interrogez Platon sur ce point important, il vous répondra que c'est en remontant à l'essence des choses c'est-à-dire en considérant ce qui constitue l'homme en lui-même
Un ouvrier, vous dira ce philosophe n'est pas la même chose que l'instrument dont il se sert un joueur de lyre diffère de la lyre dont il joue ?
Vous en conviendrez facilement; et le philosophe poursuivant son.raisonnement, ajoutera :
Et les yeux avec lesquels ce musicien lit sa musique et les mains avec lesquelles il tient sa lyre ne sont-ce pas aussi des instruments ?
Pouvez-vous nier si les yeux si les mains sont des instruments que le corps tout entier ne soit également un instrument différent de l'être qui s'en sert et qui lui commande ?
Non, sans doute et vous comprendrez assez que cet être par lequel l'homme est véritablement homme est l'âme dont vous devez chercher la connaissance
Car vous dira encore Platon celui qui connaît son corps ne connaît que ce qui est à lui et non pas lui
Connaître son corps comme un médecin ou comme un sculpteur c'est un art :
connaître son âme comme un sage c'est une science la plus grande de toutes les sciences
De la connaissance de soi-même l'homme passe à celle de Dieu et c'est en fixant ce modèle de toute perfection qu'il parvient à se délivrer des maux qu'il s'est attirés par son propre choix
Sa délivrance dépend selon Pythagore de la vertu et de la vérité.
La vertu qu'il acquiert car la purification, tempère et dirige les passions la vérité où il arrive par son union avec l'Être des êtres dissipe les ténèbres dont son intelligence est obsédée et l'une et l'autre agissant de concert en lui lui donnent la forme divine selon qu'il est disposé à la recevoir et le conduisent à la suprême félicité.
Mais combien il est difficile d'atteindre à ce but désiré !
32
peu savent être heureux
jouets des passions
tour à tour ballottés par des vagues contraires
sur une mer sans rive
ils roulent aveuglés
sans pouvoir résister ni céder à l'orage
33
Dieu !
vous les sauveriez en désillant leurs yeux…
Mais non :
c'est aux humains
dont la race est divine...
34
à discerner l'Erreur
à voir la Vérité
35
la Nature les sert