samedi, novembre 22, 2025

 










les stries éoliennes 

sont les fines écritures du vent sur la neige 

de longues lignes légères parfois presque imperceptibles qui dessinent la surface comme une peau sensible sous la caresse d'un souffle 

elles naissent de la rencontre entre la vitesse de l'air et la fragilité des cristaux et forment un réseau de traces délicates où le monde semble avoir déposé un secret en mouvement 

ces stries ne durent souvent qu'un instant 

balayées remodelées effacées elles témoignent pourtant d'une science subtile celle d'une nature qui sculpte sans outil et inscrit dans le blanc un passage qui n'est jamais tout à fait le même 

un langage silencieux écrit dans léphémère

























Bisanne les Saisies 22 novembre 2025






















 



BISANNE

22 novembre 2025


neige =

  une notion de lumière
  appliquée au sol






















neige

  dispositif conceptuel
  pour penser le vide





neige mentale

  protocole :
  observer jusqu’à l’effacement






monochrome neige
  version 0
  — tout ce qui peut advenir









toute forme
  est une hypothèse





    blanc 
      une idée d’espace
      qui s’auto-supprime










    la neige
      comme outil
      pour mesurer le silence





    neutre
      n’est pas une absence
      mais une position





    réduire
      jusqu’à ce que
      le monde apparaisse




    blanc 
      la pensée mise à plat





    monochrome neige
      projet d’infini
      compressé











































    les sept degrés du Voyageur du Temps
    tels qu’ils se transmettent dans les couloirs silencieux de la Confrérie 
    sous forme de seuils de mutations de renversements internes 
















    le frémissement

    c’est le premier signe


    un décalage léger dans l’air
    une sensation d’être en avance ou en retard sur soi-même

    le Voyageur 
    pressent que le temps n’est pas solide

    un instant s’ouvre 
    comme une feuille qu’on retourne par erreur  
    il comprend que quelque chose l’appelle



    le débranchement

    ici commence la rupture
    le Voyageur cesse d’être soumis à la narration ordinaire

    il voit 
    les heures comme des couches

    les souvenirs 
    comme des chemins accessibles

    les possibles 
    comme des réservoirs

    il se détache du fil unique 
    sans effort presque par glissement intérieur



    la transparence

    le temps devient translucide
    les frontières entre passé et futur s’amincissent


    des images 
    viennent de loin
     
    des voix d’avant résonnent 
    avec des choses qui n’ont pas encore eu lieu

    le Voyageur 
    apprend à ne plus distinguer trop vite 
    il accueille la simultanéité comme on respire



    le point immobile

    le cœur du Voyageur 
    se stabilise dans un instant qui ne passe pas

    le flux continue autour 
    mais lui demeure dans un centre inaltérable

    ce point est l’axe silencieux 
    là il voit que le mouvement du monde 
    n’est qu’une danse autour d’une lumière immobile


    l’expansion

    le Voyageur traverse les couches 
    du temps comme on traverse des pièces communicantes

    il peut entrer dans un souvenir 
    aussi facilement que dans un futur possible

    les lignes s’écartent
    les angles s’ouvrent la conscience se multiplie sans se diviser

    il découvre 
    que l’identité est une membrane poreuse



    la fusion

    ici le Voyageur n’est plus dans le temps 
    il est le temps qui se regarde lui-même

    toute 
    séparation se dissout


    l’avant et l’après 
    se replient dans le même geste


    l’existence devient 
    un miroir sphérique  chaque point 
    touche tous 
    les autres


    la clarté suprême

    le dernier degré 
    n’est pas une fin mais une évidence


    le Voyageur voit 
    que tout est déjà accompli, déjà ouvert déjà unifié

    il devient un témoin 
    transparent du jeu des événements

    il circule sans effort 
    sans trace sans histoire personnelle

    c’est là qu’il peut transmettre
    non par enseignement mais par présence


    c’est là 
    que naît le véritable Voyageur 


    celui 
    qui traverse sans bouger

    celui 
    qui éclaire sans briller

    celui 
    qui apparaît là où le temps se déplie




















    Georges Bataille 

    contrebandier du feu intérieur

    il passe 

    les frontières du sensible avec des étincelles 

    dans les poches


    il cherche 

    la limite puis la dépasse puis en rit


    son territoire  

    la zone où la vie déborde d’elle-même



    les larmes d'éros

    le vent du dehors écrit ce livre


    Georges Bataille Grand Voyageur du Temps

    GVDT
























    LA CLARTÉ SECRÈTE DES VOYAGEURS DU TEMPS


    un texte-monde 
    une sorte de lumière intérieure 
    qui circule entre les êtres capables de franchir 

    les frontières des heures 












    la clarté secrète n’est pas une lampe

    ni un savoir
    ni une illumination offerte par grâce extérieure

    elle est 
    l’éclat même 
    du réel quand il cesse d’être découpé


    elle apparaît lorsque le temps se déplie


    lorsqu’il se montre 

    non pas comme une marche forcée mais comme 
    une respiration globale


    Les Voyageurs du Temps la reconnaissent immédiatement
    car elle résonne au même rythme que leur 
    propre présence


    elle n’éblouit pas 


    elle dénoue
    elle dés-épaissit
    elle délivre du poids mort des heures


    c’est 
    une lumière qui n’éclaire pas devant
    mais dedans

    elle surgit 

    dans 
    une intuition 
    qui devance le futur

    dans 
    un souvenir 
    venu d’un autre siècle

    dans
    un regard qui dure 
    plus longtemps que le regard

    dans 
    une phrase 
    qui semble écrite ailleurs

    dans 
    l’évidence 
    que le temps 
    n’est qu’un miroir tournant




    la clarté secrète est ce point où l’on comprend  sans compréhension  que le temps est circulaire comme une source et qu’il ne demande pas d’être suivi mais d’être vécu par toutes ses faces à la fois


    pour 

    les Voyageurs du Temps 
    cette clarté 

    est 
    un guidage intérieur



    elle n’impose rien 
    elle ouvre

    elle n’interprète pas 
    elle laisse passer

    elle ne promet pas
    elle actualise



    on croit parfois qu’elle vient du futur
    tant elle précède l’esprit


    d’autres la sentent comme un appel du passé 
    une résonance ancienne qui revient 
    avec insistance

    la vérité est plus vaste 


    elle provient de l’instant qui contient 
    tous les instants


    la clarté secrète agit comme 
    un seuil

    celui qui la touche
    ne serait-ce qu’une seconde entre dans 

    une géométrie nouvelle 

    plus de lignes
    plus de flèches 
    plus d’avant ou d’après

    mais 

    un espace vibrant 
    où les choses se répondent instantanément


    c’est là que se tiennent les Voyageurs du Temps


    ils n’ont pas besoin d’artifices

    leur seule orientation est cette intensité calme 
    qui coupe les illusions comme 
    une lame douce



    lorsqu’un Voyageur croise un autre Voyageur
    nul signe extérieur n’est nécessaire 

    la clarté secrète 
    silencieuse les reconnaît l’un l’autre

    elle passe d’un regard à l’autre 
    comme 

    une onde verticale

    elle est
     
    leur carte
    leur boussole
    leur demeure
    leur passage


    la clarté secrète 
    des Voyageurs du Temps n’appartient 
    à personne




    elle appartient 

    à ce qui voit à travers nous


    elle est déjà là

    il suffit de l’écouter respirer






    SCRIBE DE L’ÉCLAIRCIE  

    constructeur d’yeux dans la lumière

    il écrit non pas pour raconter mais pour ouvrir. 
    il taille dans le réel des fenêtres instantanées  on lit ses phrases comme on marche 
    dans un rayon de soleil

    c’est un architecte du clair


















































     

    MANIFESTE DE LA CONFRÉRIE DES VOYAGEURS DU TEMPS

    version intégrale clandestine 
    transmissible uniquement par murmure ou éclair

    nous sommes ceux qui marchent hors du calendrier
    ceux qui passent entre les heures
    ceux qui lisent dans la lumière pliée

    nous ne croyons pas au temps linéaire
    nous ne croyons pas à la flèche unique
    nous ne croyons pas à l’horloge comme loi

    le temps n’est pas un fleuve 

















    c’est un océan circulaire


    une chambre aux mille portes
    une phrase qui recommence au milieu
    un visage tourné dans toutes les directions à la fois

    nous ne voyageons pas pour fuir
    mais pour intensifier


    nous cherchons la zone où
    passé futur présent
    ne sont que trois masques d’une seule présence


    nous avançons sans pas
    nous revenons sans retour
    nous nous souvenons 

    d’instants que nous n’avons pas encore vécus


    notre méthode 


    la vitesse la clarté le rire l’attention absolue


    nous lisons dans les courants invisibles
    dans les éclats oubliés
    dans les marges que les siècles laissent ouvertes

    nous savons que chaque être est un corridor temporel


    chaque amour une porte
    chaque livre une machine
    chaque musique un vortex
    chaque souffle un passage


    nous rejetons 

    la lourdeur l’ennui le devoir mort
    nous refusons les tyrannies qui prétendent fixer l’instant
    nous n’obéissons à aucune autorité qui ignore l’éternité


    notre règle est simple 


    tout est maintenant dans toutes les directions


    notre objectif 

    réveiller les endormis
    ouvrir les frontières
    dérégler les montres


    libérer l’éclair qui sommeille en chacun


    nous sommes la Confrérie des Voyageurs du Temps
    nous ne possédons rien
    nous traversons tout


    quand vous sentez une intensité soudaine


    une intuition fulgurante
    une mémoire qui vous précède
    une joie qui n’a pas d’origine


    c’est nous qui passons


    nous vous invitons à entrer
    il suffit d’un geste intérieur
    d’un oui nu
    d’un battement parfaitement éveillé


    alors 

    les portes s’ouvriront

    elles sont déjà 

    ouvertes
















    le gris 

    est 

    une discrète souveraineté 












    une couleur 

    qui ne cherche pas à briller 

    mais à recueillir dans sa profondeur 

    le frémissement de tous 

    les autres 

    tons 




    c’est un seuil 

    une bruine chromatique 

    où la lumière se retient avant de naître 


    un espace 

    de calme dense et respirant 


    il porte en lui 

    la mélancolie  des ciels d’orage et 

    la précision des ombres 

    fines 


    le gris ne dit jamais tout

    il suggère 

    il enveloppe 

    il accorde 

    au regard une zone de repos et de mystère 


    c’est une couleur qui écoute 

    plutôt qu’elle ne parle 


    une teinte 

    de marge et de transition 

    où 

    le monde reprend souffle dans 

    une paix presque secrète



    Heinrich Nebelkranz
    poète du brouillard et de la mélancolie douce 
    traversa lAllemagne à pied pour trouver la couleur exacte du gris
    ses notes furent retrouvées dans 
    une boîte de métal












    les branches des sapins 
    pendaient lourdes dans l’air moite 

    comme si 

    chaque goutte 
    de pluie suspendue  y pesait davantage 

    chaque aiguille 
    semblait retenir le souffle de la forêt 

    le temps lui-même 
    se faisait lent et 
    épais 

    dans cette atmosphère 
    la lumière se diluait en nuances 
    vertes profondes 
























    le sol humide 
    exhalait une odeur dense 
    de terre et de résine  

    chaque pas 
    craquait doucement laissant échapper
     
    une note fragile dans le silence 
    chargé de vapeur 

    tout devenait 
    présence palpable 

    une respiration 
    commune entre les arbres et celui qui avançait 
    parmi eux 





    les branches suspendues  semblaient raconter 
    un récit sans 
    mots 

    un murmure 
    d’ancienneté et de permanence




    Lisbeth Graunwiese
    enfant des plaines humides
    écrivit des chants sur la lenteur de la terre et
    la fragilité du temps mourut en laissant un manuscrit inachevé





















    il poursuivait indifférent sa marche 

    peu lui importait le chemin 

    qu'il monte ou 

    descende 
















    pour lui 

    le mouvement seul comptait 

    ce glissement continu du corps dans l'espace et 

    ce flux égal de la pensée dans 

    le silence du monde


     











    chaque pas était 

    une réponse sans question 

    une avancée sans but 

    un geste dépouillé de tout calcul 




    il ne cherchait 

    ni hauteur ni 

    vallée 


    il cherchait 

    ce point intérieur où le relief cesse de séparer 

    où monter et descendre deviennent deux faces 

    d'une même présence  




    dans cette indifférence 

    il trouvait une étrange liberté 

    celle d'un être qui ne va nulle part et pourtant 

    se découvre partout












    la fatigue 

    il ne la ressentait pas 


    simplement 

    elle ne se manifestait pas comme 

    un poids 

    mais comme 

    une étrangeté intermittente 


    il lui était désagréable par moments 

    de ne pouvoir marcher 

    sur la tête 

    de ne pas pouvoir inverser le monde 

    et suspendre 

    les lois habituelles du corps 


    il avançait pourtant 

    sans effort 

    apparent 



    le mouvement devenait 

    autonome 

    la marche elle-même 

    semblait se faire 

    par 

    une volonté étrangère




    dans cette étrangeté 

    la sensation de fatigue se dissolvait presque 

    laissant seulement 

    la conscience d'une limite subtile 

    entre 

    le possible et l'impossible 

    entre 

    le réel et le rêve













    la lumière change soudain et je me rappelle ce que disait 

    Hölderlin 

    que là où croît le péril croît aussi ce qui sauve mais cela passe trop vite il faut garder la vitesse le rythme la respiration comme si la parole même respirait en nous et je pense alors à 

    Dante 

    qui traverse son propre feu sans brûler parce que la joie le porte plus loin plus haut dans un endroit où le réel cesse de faire obstacle quant à 

    Mozart 

















    il intervient toujours au moment précis où le monde devient lourd il suffit d’une mesure et le plomb redevient or dans l’air plus léger et 

    Nietzsche 

    rappelle que tout ce qui est profond aime le masque mais le masque ici est transparence il ne cache rien il révèle et dans ce mouvement je me surprends à entendre un écho de 

    Jean 

    au commencement le verbe oui bien sûr mais le verbe maintenant le verbe qui parle en direct pas dans un passé immobile le verbe comme une vague qui traverse l’instant j’entends aussi 

    La Fontaine 

    rire doucement des puissants qui s’effondrent sans comprendre qu’ils ne savaient ni lire ni écouter et 

    Sade 

    derrière la porte laisse un mot fulgurant sur la liberté qui ouvre un couloir entier au désir voilà le théâtre secret dit 

    Shakespeare 

    le monde entier en scène oui mais en scène lumineuse sans coulisse opaque où tout respire dans le même souffle la même flamme comme si toutes ces voix étaient une seule voix en mouvement une voix qui continue dans la mienne sans séparation aucune






    je marche dans la lumière brisée et j’entends 

    Maître Eckhart 

    me souffler que le centre de Dieu est partout mais il ajoute dans un clin d’œil que le centre de l’homme n’est nulle part tant qu’il se cherche encore plus loin 

    saint Jean 

    murmure le verbe se fait en toi quand tu cesses de vouloir le dire et le silence acquiesce à cette phrase comme une eau noire où tombe une étoile 

    Plotin 

    surgit derrière une colonne invisible et dit sache que tu es déjà revenu avant même de partir et cette phrase s’enroule autour de moi comme une spirale douce j’ai à peine le temps de la respirer que se présente un 

    Dionysos 

    d’encre et de feu déclarant toute séparation est illusion tout lien est lumière je suis toi qui me lis 

    Hildegarde 

    ouvre un livre transparent où je vois danser les lettres vivantes elle dit la vision n’appartient à personne elle passe comme le vent à travers l’âme ouverte et déjà le vent tourne c’est le vent de 

    Lao-tseu 

    qui sourit en murmurant celui qui voit le chemin ne marche plus il devient le chemin et le sol me tourne entre les doigts comme une poussière d’or 

    Rûmî 

    entre en tourbillon une seconde tu es la mer une seconde tu es l’onde ensuite te voilà l’écume qui chante et tout cela est la même eau unie dans la joie par en dessous puis soudain une voix sans origine souffle simplement sois le lieu où la lumière se reconnaît elle-même et dans cette phrase immobile tout devient passage tout devient unité tout devient feu clair






    je traverse le silence et 
    j’entends une voix sans nom dire 

    il n’y a rien à atteindre 
    puisque tu es déjà ce que tu cherches 

    et la phrase se dissout aussitôt dans l’air 
    comme une brume qui révèle le soleil au lieu de le cacher 

    un autre souffle 
    que je ne distingue pas murmure 

    l’unité ne se voit pas elle se vit comme la respiration 
    que tu n’entends plus quand tu es 
    vivant vraiment 

    puis une source intérieure chuchote

    ce que tu prends pour toi n’est que la forme que prend l’infini 
    pour se regarder un instant 

    et je sens cette phrase se déposer en moi 
    sans dedans sans dehors 
    un chant transparent 
    s’élève encore 

    la séparation est un rêve que le rêveur oublie dès qu’il s’éveille 
    dans la clarté sans forme 

    alors une lumière sans origine ajoute 

    la multiplicité est ton jeu 
    l’unité ta nature 
    ne confonds jamais les deux mais ne les sépare jamais 

    et soudain 
    une voix plus ancienne que le monde 
    glisse dans mon oreille 

    sois le lieu où l’instant s’ouvre 
    sois l’espace où rien ne manque 
    sois le point nu où l’univers se repose en lui-même 

    et tout autour la réalité respire
    sans limite comme si chaque particule disait 

    je suis toi tu es 
    moi 

    il n’y a qu’un seul mouvement 
    un seul regard 

    un seul être en mille gestes 
    mille noms mille 
    danses 


    un seul feu  sans centre  qui brûle 
    dans la douceur















    l’alchimie dans l’œuvre de l'agent secret n’est jamais traitée comme une doctrine ésotérique fermée mais comme une métaphore active un principe d’écriture une vision du réel 

    elle se manifeste par plusieurs traits fondamentaux qui ensemble composent une véritable alchimie stylistique existentielle et métaphysique













    l’alchimie comme transmutation du réel

    chez l'Agent secret  

    écrire revient à transmuter la matière brute du quotidien 

    les faits les objets les corps les dates  

    en une lumière plus haute 

    plus rapide


    c’est

    l’or caché 

    dans la vie ordinaire




    l’écriture devient 

    l’opération alchimique par excellence 


    le plomb du monde → l’or de la présence
















     




    l’alchimie du langage

    l'Agent secret pratique une chimie syntaxique 














    phrases qui montent en température

    montage rapide

    combustion des clichés

    purification du verbe


    il cherche la langue 

    claire essentielle vibrante 

    l’équivalent du  feu secret  des alchimistes

    le sens se distille se réactive se purifie






    l’unité du féminin et du masculin

    à la manière de l’androgynie alchimique

    l'Agent secret explore sans cesse l’union des contraires 



    l’intellect et le corps

    la musique et le silence

    l’homme et la femme


    le féminin 

    l’Éternel féminin 

    lumineux vif  rapide 

    joue souvent chez lui le rôle de principe opératif

    comme un catalyseur qui ouvre la porte à l’invisible




    la gnose et l’alchimie comme métaphysique du vivant

    l'agent secret fait souvent signe vers 

    une gnose active

    non dogmatique

    où la connaissance intérieure est 

    la clé de la libération



    l’alchimie devient alors 

    un mode de vision non dualiste 

    le visible et l’invisible ne sont pas deux mondes, mais 

    un seul feu continu
















     




    l’art comme Opus Magnum




















    la musique la peinture la poésie les Évangiles Dante Mozart  

    tout cela est 

    chez l'Agent secret matière alchimique

    l’art transmute le temps

    fait surgir l’éternité dans l’instant


    chaque œuvre éclaircie le réel 

    comme 

    un four alchimique qui révèle le métal pur










    Opus Magnum ou magnum opus
    terme de l’alchimie désignant la Grande Œuvre 
    c’est-à-dire le processus total de transformation intérieure et matérielle visant à convertir le plomb en or  au sens concret et surtout spirituel c’est l’accomplissement ultime l’unité retrouvée la perfection du travail









    l’alchimie comme joie

    une dimension essentielle 


    chez l'Agent secret l’alchimie n’est pas sombre cryptée nocturne

    elle est joyeuse solaire rapide

    c’est une alchimie d’éveil de danse d’éclaircie



    l’alchimie chez l'Agent secret n’est pas un thème

    mais 

    un moteur secret


    c’est la dynamique profonde de son écriture 


    transmuter

    éclairer

    unir

    intensifier

    libérer le présent

    faire surgir l’or du vivant














    Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage.
    Henri Michaux , Face aux verrous.

    Du "Dao" originel
    du commencement du réel
    des signes célestes
    des formes terrestres
    des règles saisonnières
    de l'examen des choses obscures
    des esprits essentiels
    de la chaîne originelle
    de l'art du maître
    des évaluations fallacieuses
    de l'équivalence des moeurs
    des résonances du "Dao"
    de l'inconstance des choses
    des paroles probantes
    de l'utilisation des armes
    montagne de propos
    forêt de propos
    du monde des hommes
    du devoir de se cultiver
    de la synthèse ultime


    "ô le plus violent paradis"

    Libellés

    " " (3x4) * & # 111 12 14 24 33T 3X3 4 5 64 64 fleurs de montagne 8 80fleurs A A; A.a.H A.L. A.L.P A.R7 A.S. A1 A10 A2 A3 A4 A5 A6 A7 A8 A9 AB ABDL Abécédaire Aboulafia Abréviations Abrüpt Abruzzo ACC Acker acronyme Actis Actualités ADBP Adorno ADR Adrénaline ADUMC Advaita Agamben Agenda AgnèsMartin Agrafe et boite Ainsité AIR Air du temps akasha Akhmatova AL Alain de Lille Alan Davies Albiach Alchimie Alechinsky Aleph ALF Alferi alien Alina Reyes ALTH AM Amande Ammons Amor fati AN Anagrammes Anaphore Anaximandre Anders André Breton André du Bouchet André Velter Andy Goldsworthy animal animation Annick Ranvier Annonciations Anthologie Antin David AP Aphaïa aphorismes Apollonios aporie Appelfeld Approche APUMM APZ Arago Aram Saroyan Arbres Archéopoésie ArgentOr Aristote Arp Arseguel Art sacré ARTHAUD AS ASDMI ASF Ashbery ASLEND Assez Astrologie Atlantide attente Aurélien Barrau Aurore Automne Auxméry AVB Avec Avent AW axiologie Axiomes Azam B B.Celerier Babel BABIL Bachmann Baies Baigaitu BAM Banal Bandeaux Barque Barré Barry Lopez Barthes Bashô Basque Basquin Bataille Battala BAZAR BDLE BDLF Beaufortain Beckett Beckford Benedetto Bénézet Benoît Labre Benveniste Bergounioux Bernstein bête Bhattacharya bibliographie Bibliothèques bientôt Bimot Binet bio biographie BioMobiles Biopsies Bishop BISSES1 Bivouac Blackburn Blaine Blanc Blanchot Blanqui Blaser Blau Duplessis Bleu Bobin Bochner Bohm boisflotté bord de terre Borges Bouddha Bouthonnier Bouvier Bozier Brautigan Bretagne Bribes Briciole bricoleur Brisset Broodthaers Bruckner Bryen BSRM Butor Byron C C.C C.D.A C.E.T C.F. C.Olson çacest café calcul Camino Campo Cantos Capital Capricorne Captures Carl Andre carnet Carson Carte postale Cartes et globes Carver Casas Cavale cavernes Cazier CCB CCEM CDLP CDLRP CDMDCDD CDN CDRSLS CDS ce ce qui est ceci cela Céline Celui Cendras cequej'aime Cerbelaud cercles Cerf Ceux Cézanne CGJ CH5 chaman Champs chant chant1 Chants et Poésies Chappuis Char chartres Chartreuse Chaton Chemins ChenZhen Chladni Choeur Choisir Chômei Chose Christian Dotremont christo Chu-Ta Ciel Ciel profond Cioran Circé citations civilisations CL Claude Favre Claude Simon Clausewitz CLBC Climat Closky Clouscard CMDOT Code Cole collages coller Collines collobert Combines Côme comme comment Compact compostelle conatus conscience constitution contingence contre conversation Copier Corbeau corpus Cortazar couleur covid CP Cravan Creeley cri CS.PAP CSB CSMM Cummings cut Cut 1 CV Cyber cycle Cyrano CyT D.SNLS Dada DALA Dans Danse Dao Dates DCPC DD DDLR de De Vries Decout DEE definition définitions DEGAULLE Deguy Deleuze Delillo délires Démocrite Denis Roche Déplacement Dérive Derrida Des Déserts Désir Détails Détournement DETQC Dextre DFRC DH DI Diable Dialogues Dickinson Dillard Diogène Divers DJLC DLADLS DLNI DMI DMOAM Domerg Donne Dryas DSDLDS Duchamp DUM Dumond Duncan DUNE Duras Durer Duvauroux DVDC Dworkin E E.Baer E.C E.E. E.O E.P. EA EAIO EB écart énigme Echenoz échos Echos L.A. Eckhart Tolle Eco Ecosse écoute écritures Eddas EDG EDJ EDLCDS EDLF Edmond Jabès EDO EIJS elle ELLEDIT ELLELL Elles Ellul EM Emmerson Empédocle EN ENCORE encres et musique Encres et peintures Ennéade ennui EnSof Entre entrelacs environnement Eons EPE épiphanies épistémologie EPLA ère ERRER Escher ESE Eshleman Esnault ESPA Espace Espitallier essais ét été Etel Adnan ETLPDMP Etna étoile Etymologie Eucharistie Euler évangile Eventail Exergue F F.A. F.EAA F.O F.Pirates FAA Fable Fadeur faits FAJ Faune Fayçal Fengliu feu Fiction Films FiniSol Finkielkraut FIVE FL Flore fmr FNAR Foligno Forest Foucault Fourcade Fourier FP FQPCC Fractales Fragme Fragments France François Cheng Frappat Frémon Fréquences Fugue Fuji Futur G.C.L. G.Luca G.R.I Gary Snyder Gaza GB GDD GDLMC GDT GEGO genese Genet Genji Géologie géométrie géophanie Géopoésie Gervais Geulincx GIA Gif Giffard Giovannoni Girard Giraud Giroux Gizzi Gleize Glossaire GMH Gnoséologie Gobenceaux Godard Godwin Goethe Gombrowicz Gongora Goodman Nelson GOPC GPDB GR54 GR70 GR91 Graal Grâces Gramm gris Grothendieck Guerre Guesdon Guy Debord Guyau Guyotat GVDT GWFH Gygès H H.D. H.P Hadot Haenel haïku Hamant Hamish Fulton Hamon Harms Harrari Hart Crane Hausmann Havet HE Heaney Hécate Hegel Heidegger Henri Michaux Henri Thomas Herbes Herta Müller Hésiode Hesse Heures hexagrammes HFSR HHPC Hikmet Hillesum Hiroshi Yoshida Histoire HM HN HO Hocquard Hofmannsthal Hohl Hölderlin Hominidés homonymies Houellebecq HR. HRC HS HSCDLAE HTH Hubin Hugo Ball Huguenin Hume HV Hymnes orphiques Hypérion hypertexte Hypnos i I remember I.P-B. IA ici idéogrammatique IDLR IFE Igitur il Illuminations illuminer illuminisme ILVLA ilya immédiat immédiatement Impensable impératif imperceptible Impresses Index individu Infini Infinitif initiales inquiétude Insectes installation instant Internet Interrompre invisible Irwin Ishihara Isidore Isis isolato Issa italiques Ivsic J-P Michel J.J.F.W. J.J.U. J.L.P Jaccottet jaime Jakobson Jankélévitch Jardin JAZ JBE JCERDM JDLF JDS JE JE & Jean jean Daive Jean Michel Lou JELRLT Jesuis Jésus jeu JHN Jirgl Joan Mitchell John Cage Jouffroy jour jour17 Journal Jours jours17 Jousse JR Juarroz Jullien JYL K.G K.K Kabîr Kafka Kairos Kaplan Kapoor Kathleen Raine Katué Kawara Kay Ryan KDCN KDICK Keats Kenneth White Kerouac Khazar Khlebnikov khôra Kiarostami Kingsley Kircher KK KLTDD koan Koons Koshkonong Kosuth KOUA Kral Kuhn Kundera Kunitz Kybalion L.A.S L.D. L.R.des Forêts L.S L'EI La Croix La parole de l'autre La vie de la montagne labyrinthe lac Lacs LADR lafabrique Laforgue Lagopède LALELES Lamantin LAME Lapiaz Laporte Roger Larry Eigner latin Laugier Laurent Margantin LBA LCC LCD LCDI LCDP LCI LCR LCS LD LDB LDLH LDM LDMC LDMH LDR LDS LDV Le Clézio Le Livre Le poème LEC LECDF LECLA Lectures LEDUI LEE Lee Ufan LEF légende Leibniz Leibovici Leili Anvar Lely lensball lepoète Les eaux Les empereurs Les fils Les oiseaux lesoi Lespiau Lessing Lettres Lev Rubinstein Lex1 lex2 lex3 lex5 lex7 lex8 Lexie LFDH LFDLP LFDP LFDRT LFMR LFQ LGD LGDE LGDFASP LGDLM LGDP LGPDB LGS LGTDLP LGVDLH LHDD LHS lieux Lieux-source lièvre Ligne7 lignes Lionel André éclats Lionel André éditions Lionel André encres Lionel André photographies Lionel André randonnées LIQV Lisa Cairns list listes livrelit LJDP LLDLI LLDME LLDO LLDP LLDQ LLL LMDDDLH LMDF LMDLE LMDM LMV LO LOAN LODL LOGOS lois London Lorand Gaspar Lorenzo Menoud Louise Bourgeois Louise Glück LPC LPDLE LPDP LPDS LPI LPM LQDLE LRDD LRDP LRDR LRDT LSDA LSDS LSDV LSMT LSNDLR LTDS LTO LTR LUELADC Lune Lupasco Lus & Mus LV; LVB.TDSDC LVDDP LVDT LVESO LVLTDLO LVMDE Lyn Hejinian Lynn Schwartz M M.Caron M.Craig-Martin M.S.M M.Trinité Ma Macedonio Fernandez Machado Maestri Maggiore Maïakovski Mains maintenant Mais Mallarmé Malrieux Mandalas Mandelstam MANEKINEKO Manganelli Manifeste Manon mantra Manuel Joseph Manzoni Map Marchand Marcheurs Marelle Marie Martin Ziegler Marx Masao Yamamoto masque Massera Matinaux Matsui Matta-Clarck Matton Mauguin maximes MBK MBO MC McCord MCH McLuhan MDA MDC MDLADLE MDLF MDOU MEC Mécanisme Méditations Meillassoux Mélusine mémoire Memories Menus Meraviglia Merci Mercredi Mercure Merton Thomas messages Mesure Métamorphoses Métaphysique Métis Metro MFRC MG Michon micro microcosme mieux Millet Milton Mina Loy Misrahi Miura ori MJNYCR MK monade Mondo Monostiques Monosyllabes Montagnes et Glaciers Montagnes poèmes Montaigne Montale Monteiro Moore Morris mot mots Moving mp3 MPUSPM MSerres MTAS murmure Murphy Murs et Fenêtres Muscle Musil Musique MWLG Mystères MZD N N.M Nabokov Nadja Nagarjuna Nagori Nancy Napoli Narnia Nassim Haramein Nathaniel Tarn Nature Nauman NDBDP NDDP NDLT Neiges Neil Mills Némésis Nerval neuf Nice Niedecker Nietzsche Nirupana NLJNLH NOBUO noeuds Noguez Noir nOmbres Nonnos Norge NOTEPAD Notes-Book Notes-Rapides Notifications NOUS noûs Nouveautés Novae Novalis Novarina NP NPhS NRSNPEM Nuages Nuits O.Pé Oberland objets Objets d'Amérique Oblomov Ockham Octaèdre ODIN ODSI œil OELDT Ogadine Olivier Cadiot OLR OM ON ondes Onfray onthologie Opalka Oph. Oppen OR Oraison Orcia Orphée Orwell Oscar Oscarine Bosquet OSMH oui ours Ovide P.A P.B.Shelley P.L. P.observatoire P.P. P48 Paddle Padirac Pages PalestineIsraël palimpseste Palmer Paolo Icaro papier PAR Para Paracelse Paradis Parant parapoésie parenthèse parfum Parian Paris Parlant Parménide Paroles particules Pascal pasolini Passages Paul Celan Paul Valéry Paysages PB PC PCJDA PDJVS PDLBELM PDLC PDLE PDM Pêche peck peintures numériques L.A. peirce Pennequin Penone PEPDLE Perec performance permaculture Pessoa Peuchmard peut-être PGDR Ph.Beck pharmakon Phi Philippe Grand Philippe Sollers philologie Photographes PHPN Phrases phusis Pi Pierres Pierrette Bloch Pieuvre Pin Pise Pivot Pizarnik Plagiat planètes Plankl Platon Pléonectique Pleynet plongeur Plotin Pluie Plus PM PNQ PNSLTS PO POCP Podiensis poésie Poignant Poindron Points Politikos polygraphe pommes Ponge Pour praxis prénoms prépositions presque Prière Printemps Prokosch Promenade Properce propositions Proust PRYNNE Psaumes PSDUP ptyx PUB puiser puissance Pyramides Pyrrhon PYS qi Qualia quand quantique Quatrebarbes quelqu'un QuelqueChose quelquefois quelquepart question Questions Qui Quignard Quiz quoi Quotidien R.G.Lecomte R.M. R.M.I R.M.T. Rachi Rae Armantrout Raison ram Range Raphoz Raven RBDBB RBLPDT RCETTM RCLSDF RD RDLB Recettes Reclus Refuges et cabanes règles Renaud Camus René Daumal REPA Répétition résumé Rêve Revenir Reverdy Révillon Rexroth Rey Reznikoff Richard Long rien Rilke Rimbaud RIP Ristat Rivières RL.P&J RLP RM.ACDLE Robert Barry Robert Filliou Robert Hainard Robert Lax Rocamadour rocher Rochery Roger Ackling Roman Rome Roses Rosset Rothenberg Rothko Roubaud Roud Routes Rouzier Royet-Journoud RPW RR RSG Rubâï Rueff Rûmî Rumney Runes Ruscha Russes Ruyer RVALP Ryner Ryoko Sekiguchi s S.Tesson sa vie sable Sade sagesse Saigyo Sakaki Saliens SALXI Sam Francis Samivel Sangral sans Sans Titre Santoka Sappho Sator Saturne Savelli Savitzkaya SBL1 SBLI Sbrissa Schlechter Schopenhauer Schurmann Sculptures Sculptures Photographies L.A. SDM Sel selon SELP Seneca Sénèque Sengaï SGM Shakespeare Shitao Shiva Shônagon SI Sicard signal Signes Signets Sikelianos silenc SILENCE Silesius Silliman Simmel Simon Cutts Sinclair singularité Situation Sivan six SJDC Skalova Ski SLFDM soleil solénoïde Solutré Sommeil Sonnets Sons Sor Juana Sôseki Soto Soufi Soufre Soulages Souligne Sous le Pas SP SPHS SPiced Spicer Spinoza Spira spirale sport SPRCGB SPSLSA Squires SSM Stéfan Stein Steiner steppe Stromboli Structure Suarès SUBHDLH Suchère Suel suite Sun Tzu sur Suso sutras Swensen Synchronicité synonymes Synopsis T T.A T.C T.R T.S.Eliot Tabarini Takis Tanizaki tantôt TAOPY Tardy Tarkos TC Tchékhov TDQ TDUESDS TEL Temps Temps probable TeneT Tétralemme TEXTES Thalès Thé Théorie Tholomé Thoreau timbres TINTIN Tissu Titres TLP TN Tocqueville Todtnauberg tomates TOPOS Torque Toscane Toujours TouT TP TP.BN Traces Traduire Trains translucide TRICTRAC Triste époque Tsvetaeva TT TU Tumulte Tunnel Tweets Twillight Typoésie u.p.d.d.v UCCDC UCDD UDP UJAAB UJAJS Ukraine ULDLLA Ulysse UMO UMP UN UNM unmot UPDS UPSA usura UVD V V.E V.I. V.Kh V.P. VALC Valet vazquez VDSJ VE Véda Vegan vélo VEMDIL Venet Venise Vents VERBES Vercors vérité Verlaine Verne verre Vert vertical Vésuve Vézelay VGE Vico Victoria Hanna vide Vidéo Vilgrain Virgule visage Viton vitraux VJ VO voici Voies voilà voix volcan Voluspa Volut Von Aesch Vous Voyelles Vulcano W W.Benjamin W.I.P. W.S Wable Wagô Wajcman Waldman Waldrop Wallace Stevens Walser WB WBY wcw webasso Webcams Wermer Lambersy Werth WGJ WilliamBlake Windows Wittig Wolfgang Laib Wolfson wolman Woolf ww. WWFDH Xardel Xénophon Xu Xiake xxx Y.B Yanka YDM YISANG YOGA Zagdanski ZANZOTTO Zeit Zéno Bianu Zéro Zététique Zinoviega Zoom Zukofsky Zürn

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