Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
la revue fmr
propose en libre accès la publication de textes courts sans distinction de genre de thème ni de forme sans filtre éditorial et sans appareil
graphique technique commercial critique
superflu
le reset des pages de plus de 24 h d'ancienneté s'opère chaque matin à 6 h 30 ainsi qu'à chaque envoi d'un nouveau texte
elles se reconnaîtront
un nom sur le visage
une pensée
une légende
pas de savoir sans saveur
pas de cœur sans saveur
un cœur doit parler
le sel du plaisir
plongés dans ce continent
mental
de la Pandémie
qui entrave
la critique et qui tue
le réveil des aspirations démocratiques
nos esprits sont comme
occupés
la procrastination structurée
est l'art
de mettre ce défaut
à profit
l'idée-clé
est que procrastiner
ne signifie pas ne rien faire du tout
?
si
la seule tâche
qui restait au procrastinateur
était de tailler
ses crayons
aucune force au monde
ne parviendrait à l'y obliger
en revanche
le procrastinateur
peut être amené à effectuer
une tâche difficile et importante à point nommé
à condition que cela lui évite de s'atteler
à quelque chose de plus important
encore
la façade
est couverte de figures
féminines
travail de femme et jeu d'enfants
femmes et enfants sont proches de la nature
un symbole important
celui de la mesure
si
les proportions sont bien utilisées
la poésie pourra alléger
la matière
le cerf
=
la matière première
international
voyage invisible et rapide
voyage lent et pesant
un transfert
une chose est arrivée
et par qui
joue à joue de loin
un détecteur de faux billets
la fin des transactions
*
une bibliothèque
le clochard a enlevé ses chaussures
il dort
la bibliothèque ronfle
le rayon enfant
mobilier à taille d’enfant
s’encabaner
la forêt des rayonnages
où se perdre longtemps et sans crainte
rêves curieux
Père Castor
pour faire barrage à mon ennui.
l’enfant se fiche de dedans ou dehors
sait bien rêver seul
un cercle autour du conteur
une dame emprunte six livres
une cage d'escalier
être
dans la cage d’escalier de pas son immeuble
tapis rouge
entendre
le pas des voisins dans l’escalier
parfois
j’écoute ton cœur battre
viens
monte
j’ai posé
une petite rampe
sortir
tabouret confiné
cage d’escalier s’entortille
raccorde et sépare
une cage d’escalier
un potager
un potager en pleine ville
petit potager d’Éden
apprentie jardinière
Ève au plantoir
jardin partagé
on s’échange
un petit voyage d’eau
l’arrosoir
les rangs frêles des haricots mange-tout
la petite serre
sème des graines et offre
l’espace l’eau la terre
un épouvantail
un mannequin de vitrine version loqueteux
sourire d’épouvantail
un vigile
faire son compost
écriture de pauvres trouvailles
une vieille survivaliste
pleine autarcie
