l’élaboration
des connaissances
qui relèvent
du domaine de la
raison
suit-elle
ou non la voie
sûre
d’
une science
?
c’est ce dont on peut bientôt juger
d’après le résultat
Si
après bien
des dispositions et
des préparatifs
elle se voit
embarrassée au moment d’arriver
au but
ou si
pour atteindre celui-ci
elle se voit plusieurs fois obligée de faire
demi-tour et d’emprunter
un autre chemin
de même
s’il n’est pas
possible de mettre
les différents collaborateurs
d’accord sur la manière dont il convient
de réaliser le dessein commun
alors on peut toujours
être assuré
qu’
une telle recherche
est loin d’avoir emprunté la voie
sûre
d’
une science
et qu’elle n’est
qu’
un
simple
tâtonnement
et c’est
déjà
un mérite
à l’égard de la raison
que de trouver ce chemin
si faire se peut
quand bien même
il faudrait renoncer à certains aspects
reconnus comme vains
du but initial
qu’on s’était donné
sans
réflexion
une science
si
ou si
un autre chemin
une
telle recherche
une science
un
simple
tâtonnement
un mérite
sans
réflexion
On peut voir que la logique a suivi cette voie sûre depuis les temps les plus anciens dans le fait qu’elle n’a pas eu besoin de faire le moindre pas en arrière depuis Aristote, si l’on veut bien ne pas porter au compte d’une amélioration le fait d’avoir supprimé quelques subtilités superflues ou d’avoir déterminé plus distinctement ce qu’elle expose, toutes choses qui relèvent davantage de l’élégance que de la sûreté de la science. Il est également remarquable qu’elle n’ait pu faire jusqu’à présent, non plus, aucun pas en avant et qu’elle paraisse donc, selon toute vraisemblance, close et achevée.
critique
de
la
raison
pure
de
la
raison
pure