il y a
une vitesse
de marche à laquelle rien n’arrive
le principe même du déploiement
je m’abandonne
sans hâte et sans horaires
je peux entendre
le reste du monde à la surface de ma peau
c’est
une question
de respiration de quiétude
chaque respiration ici déjà soulève
un souffle
la réalité doit ouvrir ses fenêtres
à vrai dire
tout cela donne le vertige
*
l'homme intelligent
aspirera avant tout à fuir toute douleur toute tracasserie et à trouver le repos et les loisirs
il recherchera donc
une vie tranquille
modeste
abritée autant que possible contre les importuns
après avoir entretenu pendant quelque temps des relations avec ce que l'on appelle les hommes,il préférera une existence retirée et, si c'est un esprit tout à fait supérieur il choisira l'isolement
car plus un homme possède en lui-même moins il a besoin du monde extérieur et moins les autres peuvent lui être utiles
aussi la supériorité de l'intelligence conduit-elle à l'insociabilité
Ah ! si la qualité de la société pouvait être remplacée par la quantité cela vaudrait alors la peine de vivre même dans le grand monde : mais hélas ! cent fous mis en un tas ne font pas encore un homme raisonnable
laissez tomber la certitude
l’inverse n’est pas l’incertitude
c’est l’ouverture
la curiosité et la volonté d’embrasser le paradoxe
plutôt que de choisir
les bons côtés
le défi ultime
est de nous accepter exactement tels que nous sommes
mais sans jamais cesser d’essayer
d’apprendre et de grandir