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Il n'empêche qu'une certaine propagande, complaisamment véhiculée, ravale le désir au rang de besoin physique, et la jouissance au rang de satisfaction corporelle, comme si cette plomberie rudimentaire pouvait circonscrire le sexuel ; comme si le génital et la libido correspondaient l’un à l’autre.
Il paraît quand même qu’un certain nombre de textes, et aussi d’œuvres d’art, prouvent que le désir ne s’en tient pas au bios le plus trivial. C’est le cas, avant tout, de ce que j’appelle la littérature. Mais plus personne n’a envie de le savoir. Je veux dire : d’en tirer les conséquences…François Meyronnis, L'Axe du Néant
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