qu'il y est
une parole authentique
et
une inauthentique
il se peut...
mais
l'authenticité alors
ne serait pas dans l'une ou l'autre
elle serait
dans l'ambiguïté de l'une et de l'autre
ambiguïté elle-même
infiniment ambiguë...
nous étions
à la merci des vents et des courants
au milieu
d'
un champ d'écueils
il ne nous restait plus qu'à vous revenir
je ne pense pas
que l'avenir soit derrière vous
*
au loin
dans la direction de Borsele et Goes
un cargo
animait de sa présence
l'eau solitaire
*
quand je me réveille et me sens tout montagne
pas besoin de chercher
on a compris
plus pelé que le temps ne l'explique...
*
déesse du solitaire...
elle longe le silence...
de l'humus dans une crampe cosmique...
friande des copeaux de ma maladresse ...
tapie dans l'oxygène...
se retire...
une mer lyophilisée...
aux aguets de mes figures libres...
sa grande patience...
rôde le long des falaises...
comme des toiles cirées...
mendie en silence quelques angles...
morts aux lois de l'équilibre...
l'attraction terrestre...
*
le broyage de toutes mes calcinations
noir d'os
noir de vigne
noir de pêche
enfin
noir d'ivoire le plus courant
s'il y a différentes
façons de traiter la lumière pour
un plasticien
il
n'y a qu'
une façon
universelle de s'emmerder
c'est de broyer du noir