C'était marcher qu'il voulaitavancer sur les chemins
dans le vent clair d'été
et eût-ce été l'hiver qu'il eût fait de mêmemarcher sans plus s'arrêter et parfois la pluie prenait avec le ventil marchait dans la pluie dans le vent tiède
le vent par grandes douces bourrasquesDu doigt ils montrait l'horizonla forêt et plus haut les landes
ajoncs et bruyères et les mares par centainesils montrait les plaines et les villes derrière les plaines
expliquait ce qu'il y avait de chemince qu'il y avait d'horizonsherbes et collines et disaient par où il fallait passer
le grand chêne aux quatre-cheminsou juste avant les friches la haie d'aubépines et le sentier des étangs et tout au boutil verrait les toits et l'église parmi les ormes.
Michèle Desbordes
Dans le temps qu'il marchait,
Laurence TEPER éditions