Marvin Kuhr
photographe
*
son corps
est-il la fin du monde
?
UNE ERREUR
respire avec tous nos organes
un délice glissant
une colombe qui respire
une position
délimitée par l'orage
là où je suis
un délice
dans une position délimitée
et
voici
le regard
comme à vif
rendu à son aube
bien au-delà
du peu
l'eau
ailée du petit pire
le regard promène
une
lecture
lacunaire
le mot pied
ose
le mot pierre
c'est alors
la totalité du monde
qui recule
peau fine
paupière finale
fœtale
fatale
philosophale
dans
le chant de la carpe
l'oeil
s'affaire
et recompose
un ordre habitable
le
mau
le mauve
le mauvais pas
voici
les cercles
qui creusent
l'absence autour
des yeux
il
est
il est né
passionné il est né
à la nage
passionnément
le champs était
une île
nue
l'univers
respire par sa poitrine
elle
a des yeux
de verre bleu
une orbite fascinée
les marins y viennent surtout
acheter les vents
noués
dans
le désordre allusif des objets
deux
le grand vent
trois le malheur
poésie
laissez les statues de brouillard
se défaire dans
la brume
le réel
s'est imprégné de tous nos tissus