Olivier Cadiot,
écrivain au plein sens du terme
(qu'est-ce à dire ?)
médite avec humour et nostalgie sur la littérature
récente .
En quatrième de couverture, cette ligne :
Une méthode révolutionnaire pour apprendre à écrire
en lisant.
Ironie ?
Tout le monde écrit, de nos jours, et apprend à écrire
en ateliers d'écriture.
Alors ?
Et s'il s'agissait aussi de lire les livres ?
Et s'il était possible d'être écrivain en lisant seulement ?
Ou, plus intéressant, comme Maurice Blanchot l'écrivait,
existe-t-il des écrivains sans livre ?
Sinon,
il faudrait se résoudre à raconter
des histoires ?
Écrire ne serait plus un verbe intransitif,
comme nous l'avait appris Roland Barthes,
un geste gratuit,
sans but ni message.
Écrire ?
Le livre,
un livre sur rien,
rêve de Stéphane Mallarmé ?
La littérature récente semble avoir fait le deuil de ces penseurs et écrivains de la subtilité, de la complexité. Et chacun semble s'en satisfaire. Cet opus, recueil de méthode littéraire pour ne pas écrire n'importe comment, ravive le débat sur l'objet littérature, mais en le déplaçant.
Elle n'est pas morte,
la littérature, mais peut-elle être
comme avant Proust, Barthes et Blanchot ?
On cherche quelque chose ensemble,
mais ça n'a pas de nom.
Faut-il un sujet pour écrire ?
Comme pour faire un pitch ?
La seule certitude du lecteur est que le sujet de cet ouvrage n'est (pour l'instant) pas une histoire de la littérature mais, peut-être, un questionnement sur une pratique. Comme l'annonce la fin du livre, nous attendons « la suite » avec (im)patience
.