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Le 4 janvier 1966, On Kawara commença ses "peintures datées". Elles reproduisent la date à laquelle l'oeuvre est peinte, sur un fond monochrome. On Kawara peut peindre jusqu'à trois tableaux par jour, mais si une toile n'est pas achevée avant minuit du jour commémoré, elle est détruite. Ces tableaux sont réalisées très méticuleusement, avec quatre ou cinq couches de peinture afin que la surface soit parfaite, sans aucune "touche" de l'artiste. En 1991 on Kawara comptait à son actif près de deux mille "peintures datées ". Elles sont vendues dans des boîtes, chacune contenant une page d'un journal local paru le même jour. Elles révèlent par conséquent l'endroit où On Kawara se trouvait chaque fois, bien qu'il souhaitât rester anonyme. Il n'existe ni photographies ni interview de lui ; il n'assiste même pas au vernissage de ses expositions. En 1969, il envoya à un ami le télégramme suivant : " je ne vais pas me suicider, rassure-toi."Depuis, il envoie régulièrement à ses amis des télégrammes aux messages énigmatiques tel " je suis toujours vivant ". Ses livres autobiographiques sont souvent exposés avec ses peintures : I read (un ensemble de coupures de presse), I met ( une liste des gens qu'ils a rencontrés), I went ( une liste des endroits où il est allé). On peut dire que les " peintures datées" constituent une forme de méditation. On Kawara réalisa en 1971 un livre en dix volumes énumérant chaque année du dernier million d'années.
source : l'art conceptuel, Tony Godfrey, PhaidonLe 4 janvier 1966, On Kawara commença ses "peintures datées". Elles reproduisent la date à laquelle l'oeuvre est peinte, sur un fond monochrome. On Kawara peut peindre jusqu'à trois tableaux par jour, mais si une toile n'est pas achevée avant minuit du jour commémoré, elle est détruite. Ces tableaux sont réalisées très méticuleusement, avec quatre ou cinq couches de peinture afin que la surface soit parfaite, sans aucune "touche" de l'artiste. En 1991 on Kawara comptait à son actif près de deux mille "peintures datées ". Elles sont vendues dans des boîtes, chacune contenant une page d'un journal local paru le même jour. Elles révèlent par conséquent l'endroit où On Kawara se trouvait chaque fois, bien qu'il souhaitât rester anonyme. Il n'existe ni photographies ni interview de lui ; il n'assiste même pas au vernissage de ses expositions. En 1969, il envoya à un ami le télégramme suivant : " je ne vais pas me suicider, rassure-toi."Depuis, il envoie régulièrement à ses amis des télégrammes aux messages énigmatiques tel " je suis toujours vivant ". Ses livres autobiographiques sont souvent exposés avec ses peintures : I read (un ensemble de coupures de presse), I met ( une liste des gens qu'ils a rencontrés), I went ( une liste des endroits où il est allé). On peut dire que les " peintures datées" constituent une forme de méditation. On Kawara réalisa en 1971 un livre en dix volumes énumérant chaque année du dernier million d'années.
I am still alive
( 18.05.1973)