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Jusqu’à l’âge de trente-cinq ans,
lorsque j’écrivis Junky,
j’avais
une répugnance toute particulière pour le fait d’écrire, de coucher sur le papier mes pensées et mes sentiments. De temps à autre, je notais quelques phrases et puis je m’arrêtais là, écrasé par un dégoût et une vague horreur. À présent, écrire m’apparaît comme une nécessité absolue, et en même temps, j’ai l’impression d’avoir perdu mon talent et de ne rien pouvoir réussir, une impression comparable à la certitude physique d’être atteint d’une maladie que l’esprit tache d’éviter et de nier.
J’ai le sentiment
de ne pouvoir
ou
à un niveau plus profond
de ne vouloir entamer mon œuvre véritable
Je me contente
d’éluder le problème
de le contourner
de prendre des notes
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