vendredi, novembre 07, 2025

le jour se lève sur la mer 

tout commence dans un frémissement de lumière six voix s’éveillent comme des vagues qui se répondent dans le vent chacune cherche sa forme son poids sa durée mais déjà tout glisse tout se mêle 

les visages se fondent dans la transparence du temps il n’y a plus d’histoire seulement la respiration du monde un va et vient de pensées d’émotions d’ombres et de clartés la vie se déploie comme une marée lente elle avance se retire revient encore 

les êtres se croisent se séparent se souviennent et la mémoire devient un océan où rien ne se perd où tout se transforme la parole roule comme une eau intérieure où chaque nom se dissout dans le murmure plus vaste du tout 
















le soleil monte puis décline la mer devient miroir 

de la conscience 


immense et impalpable tout est passage 

tout est onde 


le moi 
n’est qu’un éclat 
d’écume sur la surface 
mouvante 
du réel




























zone de silence

là où le bruit du monde s’efface 

comme 

une marée basse








les mots tombent avant d’être pensés


le souffle seul subsiste 

comme 

un fil invisible





zone de silence


ni paix ni vide


un battement nu


où l’on entend enfin ce qui ne parle pas



les pierres y méditent plus longtemps que nous


la lumière hésite avant d’exister


dans cette hésitation se cache le vrai langage



zone de silence


territoire sans frontière


le cœur cesse de vouloir comprendre


et commence à écouter




















chimie 

compliquée

de distance contrôlée






entre toi et moi la matière hésite


les électrons dansent à la limite du contact


ni fusion ni fuite


juste cette tension claire


où le monde respire son équilibre fragile



tout est dosage de feu et d’absence


un calcul secret entre deux cœurs prudents


on se frôle on s’éloigne


comme deux astres sous surveillance


maintenus par le vide qui les relie



chimie 

compliquée

de distance contrôlée



c’est peut-être ça aimer sans détruire


laisser circuler la charge


sans faire éclater la forme

























 


tout est emporté

métamorphose invisible 

jamais en repos














tout glisse 

sous la peau du temps 



la matière respire 

se défait se refait 

dans le secret des atomes 



rien ne demeure que le mouvement pur 

la danse sans témoin 

la forme qui s’oublie  pour devenir autre



nous sommes cela aussi 

des passages d’énergie  des éclats de souffle 

qui s’inventent à chaque seconde 















la mémoire nous trompe  en nous faisant croire 

à la continuité 


mais 
tout s’efface 
tout recommence 


dans la lente lumière  de l’impermanence

métamorphose invisible jamais en repos






l’univers rêve en nous et nous rêvons en lui 

une seule pulsation sans fin ni centre 

un battement de présence qui ne sait pas s’arrêter















ne 
désespère 
pas 

jamais 


le monde tourne même quand tu crois qu’il s’arrête 

le thé infuse même quand l’eau refroidit  

tout ce que tu crois figé continue de se transformer 

imperceptiblement 

comme une feuille qui libère sa couleur 

dans la lenteur d’un matin gris 












il n’y a pas de fin il n’y a que des passages 

des arômes qui se déplacent dans la mémoire du temps 

nous sommes là 

suspendus à l’attente 

d’un goût parfait qui n’existe pas 

seulement des instants tièdes 

des respirations entre deux brûlures 

des gestes simples versés dans la tasse 

immense de l’univers






ô le plus violent paradis 


où la douceur se déchire contre la lumière 

où chaque seconde brûle d’une éternité trop proche 

où la beauté fait mal comme 

une plaie ouverte dans le cœur du silence 


ô ce lieu sans lieu 

où la joie et la perte se confondent 

où le ciel mord la mer et la mer s’ouvre en cri 

ô le plus violent paradis 

où vivre c’est consentir à l’éclat à la chute 

à l’infime vertige d’être encore















 



le chemin de vie n’est ni droit ni tracé il avance en spirales en détours en silences il commence avant nous dans la mémoire du monde il continue après nous dans la poussière et la lumière chaque pas invente le sol chaque souffle découvre le ciel on croit choisir on croit savoir mais le chemin se dessine à mesure qu’on le traverse il est fait de rencontres de pertes de recommencements il se nourrit de l’invisible de ce qu’on ne comprend pas encore c’est un fil tendu entre le hasard et la nécessité un chant qui change de voix à chaque saison le chemin de vie c’est apprendre à marcher dans le clair obscur à écouter la pierre à parler à l’ombre et à 


reconnaître 
dans le vent la direction 
du cœur












la poésie avait fait plier le réel comme on plie une carte pour inventer un autre pays les lignes se sont déplacées les distances se sont confondues les murs ont respiré le temps s’est assoupli sous la main du mot la matière a perdu sa dureté les choses ont commencé à rêver d’elles-mêmes le monde n’était plus fermé mais ouvert comme une page humide après la pluie la poésie avait fait plier le réel non pour le fuir mais pour le rendre habitable pour que la lumière trouve passage entre les phrases pour que 


l’homme 
entende enfin 
battre le cœur des pierres




le hasard est souvent l’ignorance des causes c’est la face cachée du mécanisme le battement d’ailes qu’on ne voit pas avant la tempête c’est l’ordre invisible que notre regard trop court ne saisit pas encore le hasard n’est pas chaos il est musique qu’on n’a pas apprise il relie ce que l’on croit séparé il trace des lignes à travers nos vies comme un dessin qu’on ne découvre qu’en reculant il est le nom que nous donnons à notre aveuglement et parfois à la grâce quand le monde s’ajuste soudain sans raison apparente 


le hasard 
est la forme 
que prend la nécessité 
quand elle veut rester discrète



la vie est un roman total chaque souffle une phrase chaque regard un chapitre chaque silence un pli dans la page il n’y a pas de lecteur extérieur nous sommes dedans jusqu’au cou écrivant sans savoir le dénouement les saisons tournent comme des paragraphes la pluie corrige les fautes le vent efface les lignes le temps relit tout sans hâte la vie est un roman total où tout compte le futile et le sacré la poussière et l’éclair le rire et la chute rien ne se perd tout s’écrit dans une langue que personne ne possède vraiment 



un récit 
en mouvement 
sans titre sans fin 
où chaque instant veut dire 
plus que lui-même
















harmonie secrète 

de l’ancienne égypte 
souffle de sable et de soleil 
murmure des dieux cachés dans la pierre 
vibration d’or et d’ombre qui traverse les temples 
silence vivant des hiéroglyphes endormis 
mémoire liquide du nil 
qui chante encore sous la peau du temps 
équilibre invisible entre la lumière et la mort 
respiration du monde ancien 
qui ne s’est jamais tue











le pentaktys 

figure sacrée des pythagoriciens 
triangle de lumière et de nombre 
symbole du tout et de l’unité secrète 
cinq sur dix en miroir du cosmos 
harmonie née de l’ordre invisible du monde 
chaque point une note 
chaque ligne une vibration du réel 
le centre respire 
le souffle de l’âme universelle 
tout s’équilibre 
tout se répond 
dans le silence du nombre pur















I
II
III
IIII
IIIII









quatre variantes de la même idée

chacune avec une couleur poétique différente
toutes en flux continu
sans ponctuation 


lire le monde entier dans le souffle d’un seul instant sentir chaque lieu chaque visage chaque geste et chaque mémoire se réunir dans la lumière d’un point unique et se fondre dans une seule respiration une seule perception et je deviens tout ce qui est tout ce qui fut et tout ce qui sera en un seul regard













toucher le monde du bout des doigts entendre le frôlement de chaque feuille le clapotis de chaque rivière le battement de chaque cœur sentir le vent parcourir le temps et l’espace et dans ce point unique sentir vibrer chaque couleur chaque son chaque odeur chaque texture et tout le monde se tient dans le tremblement d’une seule action



un seul point une seule parole un souffle qui contient tous les mondes tous les temps toutes les étoiles toutes les vies et dans ce souffle l’infini se replie sur lui-même et chaque souffle devient cosmos et chaque cosmos devient souffle et je suis le souffle et le cosmos et l’éternité à la fois



dans le cœur d’un instant tout le monde entier se fait sentir le murmure des hommes le rire des enfants le frisson des pierres et le chant des arbres tout converge dans la douceur d’une seule respiration et chaque mot que je prononce devient tout ce qui peut être dit et tout ce qui restera indicible
















la langue vacille entre présence et absence
entre le dit et l’indicible


fragment flottant

l’ombre du mot se penche sur la table rien ne se nomme 
le café respire encore et dans le silence 
un tremblement invisible 
traverse la lumière












jeu de dédoublement

je dis je 

tu n’entends peut-être rien 
ou tout un écho se dissout entre les lignes 

les lettres sont là comme suspendues entre deux mondes 
et moi je m’efface en les regardant



suspension temporelle

le temps se coupe en tranches fines 

je goûte un instant puis un autre mais le mot qui pourrait le retenir 
fuit comme un vent léger et le blanc entre les mots 
devient présence



interstice du langage

ici les phrases s’arrêtent 

elles glissent entre ce que l’on voit et ce que l’on devine 
la signification se cache sous le souffle 
la ponctuation est un battement 
que je n’entends pas


poétique de l’absence

j’écris mais l’écriture me regarde à distance 

chaque lettre respire un secret que je ne pourrai jamais dire 
le vide se déploie dans le texte et devient 
texture de mon corps










le mot se pose sur la feuille et aussitôt s’évanouit le blanc le reçoit je regarde la lumière tomber sur le verre et le silence parle à ma place ici chaque lettre est un souffle suspendu un secret invisible le temps fuit entre mes doigts je ne peux retenir que l’ombre des phrases je dis un nom et il se retire à mi-chemin entre le souffle et l’air les lignes se plient et se déplient sans fin et moi je marche entre elles la page est pleine et pourtant vide tout est là et rien n’est dit un mot tombe sur un autre et ils hésitent avant de s’unir ou de se perdre la lumière des mots éclaire ce qui n’existe pas encore je tends l’oreille au silence et il me répond par des lettres invisibles le souffle des phrases devient paysage et je m’y promène sans toucher le sol chaque virgule tremble avant de disparaître dans l’oubli du texte les lettres s’écartent comme des vagues et le sens s’y noie je trace un mot mais il se détache de ma main et flotte dans l’air la page est une mer et les phrases des poissons translucides je prononce le nom et il revient transformé comme un écho muet tout est à la fois là et déjà parti le blanc retient ce que la langue abandonne je touche les mots mais ils glissent à travers moi comme l’eau le texte respire seul et je marche dans ses intervalles l’absence parle plus fort que la lettre et le souffle devient écriture
















 

tout ce que nous pouvons exprimer doit passer par les mots 

les mots deviennent un filtre entre notre regard et le monde ils façonnent ce que nous voyons et en même temps nous séparent de ce que nous voyons ils s’immiscent dans chaque perception chaque souffle chaque geste chaque mouvement de l’esprit ils nous rendent conscients de nous-mêmes en même temps qu’ils introduisent une distance une tension entre ce que nous sommes et ce que nous percevons les mots sont à la fois clés et barrières ils ouvrent des passages vers l’autre vers l’inconnu vers la complexité des choses mais ils créent aussi un espace vide un interstice où la vision pure flotte librement sans être totalement capturée par la langue ils sont des compagnons dans le jeu de l’existence des partenaires indépendants qui jouent leur rôle en décalage avec notre conscience et pourtant indispensables à la construction de notre monde intérieur et de notre compréhension de l’extérieur chaque mot est une respiration un éclat une vibration qui transforme la vision qui transforme la pensée et transforme le jour et la nuit et le rythme de nos vies et le murmure de nos sens et le vertige de notre présence au monde
















Petr Kral est né à Prague en 1941 il grandit dans une ville marquée par l’histoire de l’Europe centrale il découvre très jeune la littérature et le cinéma il s’intéresse au surréalisme tchèque et rejoint dans les années soixante le groupe des poètes et artistes qui cherchent à explorer le rêve et l’étrange il publie ses premiers textes mais après l’invasion soviétique de 1968 il quitte la Tchécoslovaquie pour la France il s’installe à Paris et y vit plusieurs décennies il écrit en français et en tchèque ses poèmes sont souvent des observations du quotidien transformées en expériences métaphysiques ses textes mêlent la sensibilité à l’humour à la mélancolie et à l’émerveillement il collabore avec des cinéastes et écrit des essais sur le cinéma il poursuit toute sa vie une recherche sur la perception le langage et l’expérience du monde à travers de petits gestes et de lieux banals les cafés les rues les objets deviennent chez lui des épiphanies il meurt à Prague en 2020 laissant derrière lui une œuvre qui continue de fasciner par sa capacité à faire apparaître le merveilleux dans l’ordinaire et à transformer chaque instant vécu en poésie











Je porte les mains aux tempes pour saisir la planète éteinte 
on est mardi et j’en suis à commencer 
ma première journée de plus































qu’est-ce qui doit perdre son nom


l’essence des choses au-delà 
des mots

se détacher des étiquettes des définitions imposées 
par le langage

l’objet ou l’expérience n’existe pleinement 
que lorsqu’on cesse 
de la limiter par 
des mots









et en quoi pour que la chose soit là 


dans quoi doit-elle perdre son nom dans quel 
contexte ou état 

la  chose  devient réelle dans notre perception mais pas 
simplement par sa dénomination

on entre dans la dimension de l’expérience vécue 
pas seulement intellectuelle





imprégnée de nous-mêmes


la chose devient partie de nous transformée par 
notre subjectivité

le quotidien devient poésie lorsqu’il est traversé par 
le regard du poète

il ne s’agit pas d’objectivité mais de fusion entre 
monde et conscience




pour que le nom dans le corps soulève la journée 


nom dans le corps  peut être compris comme la sensation ou 
la perception incarnée d’un mot 
ou d’une chose

quand le langage est ressenti profondément 
il peut transformer le quotidien
soulève la journée 

le langage n’est pas seulement signifiant il est physique et sensoriel 
capable de créer un effet 
dans le monde réel












qu’est-ce qui doit perdre son nom
et en quoi pour que la chose soit là
imprégnée de nous-mêmes
pour que le nom dans le corps soulève la journée 

Petr Kral 



























la capacité d'accélérer le temps 

est 

la condition 

fondamentale 

de notre perception


cette idée signifie que notre perception du monde 

dépend de la manière dont nous modulons intérieurement le temps 













percevoir c’est accélérer ralentir découper le flux continu du réel 

en instants distincts que notre esprit peut saisir 

sans ce pouvoir d’accélération 

tout serait trop lent trop vaste pour être perçu


le temps n’est pas une donnée objective mais 

un mouvement de la conscience 


en accélérant le rythme intérieur 

nous rendons le monde perceptible 

nous le faisons apparaître par contrastes et successions 


c’est cette capacité à contracter le devenir 

à en extraire des formes qui fonde notre expérience du réel


ainsi percevoir 

c’est transformer le flux du temps en figures présentes 


notre conscience agit comme un prisme 

elle condense l’écoulement en image en pensée en émotion 

le monde que nous voyons n’est donc pas seulement 

celui du dehors mais 

le résultat de la vitesse intérieure de notre regard










on 
n'adhère 
jamais mieux 
à la poésie qu'au moment 
où l'on adhère mentalement 
sans s'en absenter une seconde à 
tout ce que l'on 
voit























l'idée du bonheur 
est 

la conséquence 
d'une large 
vue







cette formule suggère que le bonheur véritable ne naît pas d’un plaisir passager ni d’une satisfaction immédiate mais d’une vision élargie de la vie et de soi 

une large vue c’est la capacité de voir au-delà de ses désirs étroits de ses peurs ou de ses jugements c’est embrasser le monde dans sa totalité avec lucidité et bienveillance

celui qui voit largement comprend que la joie et la douleur font partie du même tissu que rien n’est à rejeter et que chaque instant porte sa valeur propre 






le bonheur n’est plus alors un objectif à atteindre mais 

une conséquence naturelle d’une conscience ouverte 

voir largement c’est voir clairement sans préférer ni fuir 

c’est reconnaître l’unité sous la diversité 

la continuité sous le changement

ainsi l’idée du bonheur se révèle comme une paix intérieure 

née de la compréhension et non comme la recherche 

de conditions favorables 

elle surgit quand le regard embrasse tout 

sans exclure rien


lorsque je veux penser je vois


pessoa 

que tous les dieux me conservent jusqu'à l'heure où disparaîtra mon aspect actuel la notion claire la notion solaire de cette réalité extérieure l'instinct de mon inimportance le réconfort d'être si petit et de pouvoir penser être heureux 

















 

l’instant du contact  

point d’unité 
entre le visible et l’invisible 
le son et le silence le geste et le monde


trace dans la boue
le vent passe sur l’eau calme
rien ne demeure









pierre dans la mare
le ciel se plisse un instant
puis se défait clair




main sur l’écorce
le cœur du chêne répond
par un souffle lent



neige sur la mousse
le poids du monde se tait
un cri d’oiseau naît



l’aile du corbeau
frôle la lune d’hiver
l’air se souvient




pluie sur la lampe
la flamme se penche et rit
dans l’ombre humide





l’isolement 
devient espace
de présence et 
d’écoute 



chemin sans écho
mon pas seul m’accompagne
dans le soir tiède



nuit sans lanterne
le vent parle à ma place
je ne réponds pas



sur le vieux banc gris
la pluie s’assoit à côté
et ne dit rien




dans la clairière
le silence me regarde
je baisse les yeux



une tasse vide
la vapeur s’est éloignée
comme un souvenir




la séparation 
devient un miroir du silence 
et de l’être même 




je marche sans moi
l’ombre ne me suit plus
le vide écoute



aucun retour
le ciel ne répond pas
et pourtant je suis



nuit sans contour
je disparais doucement
dans ce qui voit tout



au bord du souffle
plus rien à nommer
tout me contient



seul dans l’espace
je sens battre le monde
à l’intérieur














je suis 
un homme pour lequel 
le monde extérieur est une réalité 
intérieure

cette formule exprime une perception profondément introspective et non duelle du rapport au monde elle signifie que ce que nous appelons monde extérieur n’existe pas séparément de notre conscience il est perçu vécu et créé à l’intérieur de nous 

être un homme pour lequel le monde extérieur est une réalité intérieure c’est reconnaître que chaque forme chaque son chaque rencontre prend sens dans la lumière de la présence intérieure 

ce n’est pas le monde qui entre en nous c’est la conscience qui se manifeste comme monde ainsi la séparation entre dehors et dedans s’efface le réel devient un miroir de l’être une expérience intime où tout ce qui semble extérieur résonne au plus profond comme un reflet du soi























le vieil étang 
une grenouille plonge 
bruit d'eau



dans le haïku de Bashô tout repose sur 

l’instant du contact 

le moment où la grenouille touche l’eau 

c’est la rencontre de deux mondes 

celui de l’air et celui de l’eau 

celui du silence et celui du son 

avant le plongeon 

tout est calme suspendu 

le vieil étang incarne la durée la profondeur le temps immobile 

puis vient la chute brève du corps dans l’eau 

le bruit éclaire soudain la scène 

un éclair de présence puis le silence revient 

mais il n’est plus le même 

le bruit a révélé la texture du silence 

le mouvement a révélé l’immobilité 

la grenouille et l’eau ne sont plus deux réalités séparées 

elles se reconnaissent dans le même instant de vie 

ainsi bashô nous montre comment le moindre contact 

dans la nature ou dans la conscience 

peut ouvrir à l’infini 



tout 
se joue 
en une seule 
vibration du réel




aucun jugement 
aucun concept 
aucun commentaire 

rien 
qu'un contact 
fulgurant entre un 
dedans et un dehors 
la trace immédiate de ce contact





lâcher prise 

dans la philosophie non duelle signifie abandonner l’identification au moi au mental et à l’ego accepter la réalité telle qu’elle est sans résistance ni contrôle laisser la vie se dérouler spontanément et reconnaître que tout surgit et disparaît dans la conscience unique



voyez 
une balançoire 
si vous ne l'actionnez pas 
elle s'arrête...














cette métaphore de la balançoire illustre la relation entre effort et mouvement dans la vie et dans la conscience si vous ne poussez pas la balançoire elle s’immobilise et le mouvement cesse de même dans l’esprit et dans l’action humaine 

il y a des moments où l’énergie doit être engagée pour créer un élan pour avancer mais cette image invite aussi à considérer le moment où il faut cesser de forcer laisser le mouvement se faire de lui‑même 

quand la balançoire est déjà en mouvement un simple relâchement suffit parfois pour que l’élan continue sans effort excessif ainsi cette métaphore enseigne à discerner quand agir activement et quand lâcher prise pour permettre au rythme naturel des choses de se manifester 

elle rejoint des enseignements spirituels où la vie circule mieux dans un équilibre entre effort et abandon entre action consciente et réception du flux









Les Hasards heureux de l'escarpolette 

une scène galante peinte par Jean Honoré Fragonard entre 1767 et 1769





le mot escarpolette désigne une balançoire 

c’est un terme ancien et poétique 

qui évoque le mouvement doux et régulier du va et vient suspendu 

souvent associé à l’enfance à la légèreté et au jeu 

dans la littérature et la peinture 

l’escarpolette symbolise la grâce du moment présent 

la fragilité du plaisir ou 

le balancement de la vie entre élan et repos 

elle peut aussi suggérer le passage du temps 

la respiration même de l’existence 

un mouvement entre ciel et terre 

entre liberté et attachement




 


ce qu’il faut voir
ce qu’il ne faut pas voir











l’œil choisit son abîme
la lumière glisse sur le visible
et s’arrête au bord du secret
voir c’est déjà effleurer la limite
ne pas voir c’est entrer plus loin
là où le monde respire sans image





entre regard silence et perception 


voir c’est oublier qu’on regarde

ne pas voir est une autre forme de clairvoyance

le visible ment par excès de lumière

chaque regard invente son monde

l’invisible se tient à hauteur d’œil

ce que l’on voit disparaît plus vite que ce qu’on imagine

le secret n’est pas caché il est trop évident

toute clarté a son ombre intérieure

ce qui se montre se perd

l’attention est la forme la plus pure de la prière















 


St Florent le vieil

septembre

2025


homo viator  l’homme en marche






celui qui ne demeure pas

qui traverse le monde comme un passage

ni arrivé ni perdu

il apprend la route en la suivant

son savoir est mouvement

sa vérité provisoire

il avance dans l’incertitude claire du jour

portant en lui la distance et le retour

le chemin est sa demeure

et chaque pas une prière silencieuse















 



une finesse de mise à nu
comme une lumière qui effleure la peau du réel















le monde se dépouille de ses contours
chaque chose retrouve sa transparence première
rien n’est montré tout est révélé
le visible se fait respiration
et dans ce presque rien
commence la vérité












ama nesciri 

littéralement  

aime être inconnu  ou  aime ne pas être connu 

c’est une formule spirituelle ancienne reprise dans la tradition chrétienne notamment chez saint Benoît et les mystiques médiévaux qui invite à la discrétion intérieure à l’humilité du silence à vivre sans chercher la reconnaissance



choisis la profondeur plutôt que la gloire
le secret plutôt que le bruit
sois dans le monde sans t’y afficher















 

ama nesciri


aime ne pas être connu demeure dans la clarté sans nom
où rien ne demande à paraître

le vent passe sans mémoire la pierre garde son secret
le silence respire plus loin que la parole


dans le retrait se lève une lumière plus fine
celle qui ne cherche pas à briller
mais simplement à être



aime le pas effacé sur le chemin

aime l’eau qui s’oublie dans la source

aime ce qui ne laisse pas de trace

car c’est là que demeure

le cœur invisible du monde

















 

vers le Plateau du Cuvy 

novembre

2025

aujourd'hui c'est







sentier
sapins
torrent
pierres
clairière
crêtes
racines
silence
sommet







j’ai marché sur le sentier étroit

les sapins glissaient dans le vent

l’eau du torrent suivait mon pas

les pierres étaient froides sous mes pieds

une clairière s’est ouverte devant moi

le ciel touchait les crêtes

des racines croisées gardaient le chemin

je suis resté immobile dans le silence

le sommet m’attendait sans le dire






arbre éclaté
tronc fendu
branches éparses
écorce brûlée
racines à nu
silence suspendu
morceaux suspendus dans le vent
lumière traverse la faille
souffle du ciel imprimé dans la chair du bois















Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage.
Henri Michaux , Face aux verrous.

Du "Dao" originel
du commencement du réel
des signes célestes
des formes terrestres
des règles saisonnières
de l'examen des choses obscures
des esprits essentiels
de la chaîne originelle
de l'art du maître
des évaluations fallacieuses
de l'équivalence des moeurs
des résonances du "Dao"
de l'inconstance des choses
des paroles probantes
de l'utilisation des armes
montagne de propos
forêt de propos
du monde des hommes
du devoir de se cultiver
de la synthèse ultime


"ô le plus violent paradis"

Libellés

" " (3x4) * & # 111 12 14 24 33T 3X3 4 5 64 64 fleurs de montagne 8 80fleurs A A; A.a.H A.L. A.L.P A.R7 A.S. A1 A10 A2 A3 A4 A5 A6 A7 A8 A9 AB ABDL Abécédaire Aboulafia Abréviations Abrüpt Abruzzo ACC Acker acronyme Actis Actualités ADBP Adorno ADR Adrénaline ADUMC Advaita Agamben Agenda AgnèsMartin Agrafe et boite Ainsité AIR Air du temps akasha Akhmatova AL Alain de Lille Alan Davies Albiach Alchimie Alechinsky Aleph ALF Alferi alien Alina Reyes ALTH AM Amande Ammons Amor fati AN Anagrammes Anaphore Anaximandre Anders André Breton André du Bouchet André Velter Andy Goldsworthy animal animation Annick Ranvier Annonciations Anthologie Antin David AP Aphaïa aphorismes Apollonios aporie Appelfeld Approche APUMM APZ Arago Aram Saroyan Arbres Archéopoésie ArgentOr Aristote Arp Arseguel Art sacré ARTHAUD AS ASDMI ASF Ashbery ASLEND Assez Astrologie Atlantide attente Aurélien Barrau Aurore Automne Auxméry AVB Avec Avent AW axiologie Axiomes Azam B B.Celerier Babel BABIL Bachmann Baies Baigaitu BAM Banal Bandeaux Barque Barré Barry Lopez Barthes Bashô Basque Basquin Bataille Battala BAZAR BDLE BDLF Beaufortain Beckett Beckford Benedetto Bénézet Benoît Labre Benveniste Bergounioux Bernstein bête Bhattacharya bibliographie Bibliothèques bientôt Bimot Binet bio biographie BioMobiles Biopsies Bishop BISSES1 Bivouac Blackburn Blaine Blanc Blanchot Blanqui Blaser Blau Duplessis Bleu Bobin Bochner Bohm boisflotté bord de terre Borges Bouddha Bouthonnier Bouvier Bozier Brautigan Bretagne Bribes Briciole bricoleur Brisset Broodthaers Bruckner Bryen BSRM Butor Byron C C.C C.D.A C.E.T C.F. C.Olson çacest café calcul Camino Campo Cantos Capital Capricorne Captures Carl Andre carnet Carson Carte postale Cartes et globes Carver Casas Cavale cavernes Cazier CCB CCEM CDLP CDLRP CDMDCDD CDN CDRSLS CDS ce ce qui est ceci cela Céline Celui Cendras cequej'aime Cerbelaud cercles Cerf Ceux Cézanne CGJ CH5 chaman Champs chant chant1 Chants et Poésies Chappuis Char chartres Chartreuse Chaton Chemins ChenZhen Chladni Choeur Choisir Chômei Chose Christian Dotremont christo Chu-Ta Ciel Ciel profond Cioran Circé citations civilisations CL Claude Favre Claude Simon Clausewitz CLBC Climat Closky Clouscard CMDOT Code Cole collages coller Collines collobert Combines Côme comme comment Compact compostelle conatus conscience constitution contingence contre conversation Copier Corbeau corpus Cortazar couleur covid CP Cravan Creeley cri CS.PAP CSB CSMM Cummings cut Cut 1 CV Cyber cycle Cyrano CyT D.SNLS Dada DALA Dans Danse Dao Dates DCPC DD DDLR de De Vries Decout DEE definition définitions DEGAULLE Deguy Deleuze Delillo délires Démocrite Denis Roche Déplacement Dérive Derrida Des Déserts Désir Détails Détournement DETQC Dextre DFRC DH DI Diable Dialogues Dickinson Dillard Diogène Divers DJLC DLADLS DLNI DMI DMOAM Domerg Donne Dryas DSDLDS Duchamp DUM Dumond Duncan DUNE Duras Durer Duvauroux DVDC Dworkin E E.Baer E.C E.E. E.O E.P. EA EAIO EB écart énigme Echenoz échos Echos L.A. Eckhart Tolle Eco Ecosse écoute écritures Eddas EDG EDJ EDLCDS EDLF Edmond Jabès EDO EIJS elle ELLEDIT ELLELL Elles Ellul EM Emmerson Empédocle EN ENCORE encres et musique Encres et peintures Ennéade ennui EnSof Entre entrelacs environnement Eons EPE épiphanies épistémologie EPLA ère ERRER Escher ESE Eshleman Esnault ESPA Espace Espitallier essais ét été Etel Adnan ETLPDMP Etna étoile Etymologie Eucharistie Euler évangile Eventail Exergue F F.A. F.EAA F.O F.Pirates FAA Fable Fadeur faits FAJ Faune Fayçal Fengliu feu Fiction Films FiniSol Finkielkraut FIVE FL Flore fmr FNAR Foligno Forest Foucault Fourcade Fourier FP FQPCC Fractales Fragme Fragments France François Cheng Frappat Frémon Fréquences Fugue Fuji Futur G.C.L. G.Luca G.R.I Gary Snyder Gaza GB GDD GDLMC GDT GEGO genese Genet Genji Géologie géométrie géophanie Géopoésie Gervais Geulincx GIA Gif Giffard Giovannoni Girard Giraud Giroux Gizzi Gleize Glossaire GMH Gnoséologie Gobenceaux Godard Godwin Goethe Gombrowicz Gongora Goodman Nelson GOPC GPDB GR54 GR70 GR91 Graal Grâces Gramm gris Grothendieck Guerre Guesdon Guy Debord Guyau Guyotat GVDT GWFH Gygès H H.D. H.P Hadot Haenel haïku Hamant Hamish Fulton Hamon Harms Harrari Hart Crane Hausmann Havet HE Heaney Hécate Hegel Heidegger Henri Michaux Henri Thomas Herbes Herta Müller Hésiode Hesse Heures hexagrammes HFSR HHPC Hikmet Hillesum Hiroshi Yoshida Histoire HM HN HO Hocquard Hofmannsthal Hohl Hölderlin Hominidés homonymies Houellebecq HR. HRC HS HSCDLAE HTH Hubin Hugo Ball Huguenin Hume HV Hymnes orphiques Hypérion hypertexte Hypnos i I remember I.P-B. IA ici idéogrammatique IDLR IFE Igitur il Illuminations illuminer illuminisme ILVLA ilya immédiat immédiatement Impensable impératif imperceptible Impresses Index individu Infini Infinitif initiales inquiétude Insectes installation instant Internet Interrompre invisible Irwin Ishihara Isidore Isis isolato Issa italiques Ivsic J-P Michel J.J.F.W. J.J.U. J.L.P Jaccottet jaime Jakobson Jankélévitch Jardin JAZ JBE JCERDM JDLF JDS JE JE & Jean jean Daive Jean Michel Lou JELRLT Jesuis Jésus jeu JHN Jirgl Joan Mitchell John Cage Jouffroy jour jour17 Journal Jours jours17 Jousse JR Juarroz Jullien JYL K.G K.K Kabîr Kafka Kairos Kaplan Kapoor Kathleen Raine Katué Kawara Kay Ryan KDCN KDICK Keats Kenneth White Kerouac Khazar Khlebnikov khôra Kiarostami Kingsley Kircher KK KLTDD koan Koons Koshkonong Kosuth KOUA Kral Kuhn Kundera Kunitz Kybalion L.A.S L.D. L.R.des Forêts L.S L'EI La Croix La parole de l'autre La vie de la montagne labyrinthe lac Lacs LADR lafabrique Laforgue Lagopède LALELES Lamantin LAME Lapiaz Laporte Roger Larry Eigner latin Laugier Laurent Margantin LBA LCC LCD LCDI LCDP LCI LCR LCS LD LDB LDLH LDM LDMC LDMH LDR LDS LDV Le Clézio Le Livre Le poème LEC LECDF LECLA Lectures LEDUI LEE Lee Ufan LEF légende Leibniz Leibovici Leili Anvar Lely lensball lepoète Les eaux Les empereurs Les fils Les oiseaux lesoi Lespiau Lessing Lettres Lev Rubinstein Lex1 lex2 lex3 lex5 lex7 lex8 Lexie LFDH LFDLP LFDP LFDRT LFMR LFQ LGD LGDE LGDFASP LGDLM LGDP LGPDB LGS LGTDLP LGVDLH LHDD LHS lieux Lieux-source lièvre Ligne7 lignes Lionel André éclats Lionel André éditions Lionel André encres Lionel André photographies Lionel André randonnées LIQV Lisa Cairns list listes livrelit LJDP LLDLI LLDME LLDO LLDP LLDQ LLL LMDDDLH LMDF LMDLE LMDM LMV LO LOAN LODL LOGOS lois London Lorand Gaspar Lorenzo Menoud Louise Bourgeois Louise Glück LPC LPDLE LPDP LPDS LPI LPM LQDLE LRDD LRDP LRDR LRDT LSDA LSDS LSDV LSMT LSNDLR LTDS LTO LTR LUELADC Lune Lupasco Lus & Mus LV; LVB.TDSDC LVDDP LVDT LVESO LVLTDLO LVMDE Lyn Hejinian Lynn Schwartz M M.Caron M.Craig-Martin M.S.M M.Trinité Ma Macedonio Fernandez Machado Maestri Maggiore Maïakovski Mains maintenant Mais Mallarmé Malrieux Mandalas Mandelstam MANEKINEKO Manganelli Manifeste Manon mantra Manuel Joseph Manzoni Map Marchand Marcheurs Marelle Marie Martin Ziegler Marx Masao Yamamoto masque Massera Matinaux Matsui Matta-Clarck Matton Mauguin maximes MBK MBO MC McCord MCH McLuhan MDA MDC MDLADLE MDLF MDOU MEC Mécanisme Méditations Meillassoux Mélusine mémoire Memories Menus Meraviglia Merci Mercredi Mercure Merton Thomas messages Mesure Métamorphoses Métaphysique Métis Metro MFRC MG Michon micro microcosme mieux Millet Milton Mina Loy Misrahi Miura ori MJNYCR MK monade Mondo Monostiques Monosyllabes Montagnes et Glaciers Montagnes poèmes Montaigne Montale Monteiro Moore Morris mot mots Moving mp3 MPUSPM MSerres MTAS murmure Murphy Murs et Fenêtres Muscle Musil Musique MWLG Mystères MZD N N.M Nabokov Nadja Nagarjuna Nagori Nancy Napoli Narnia Nassim Haramein Nathaniel Tarn Nature Nauman NDBDP NDDP NDLT Neiges Neil Mills Némésis Nerval neuf Nice Niedecker Nietzsche Nirupana NLJNLH NOBUO noeuds Noguez Noir nOmbres Nonnos Norge NOTEPAD Notes-Book Notes-Rapides Notifications NOUS noûs Nouveautés Novae Novalis Novarina NP NPhS NRSNPEM Nuages Nuits O.Pé Oberland objets Objets d'Amérique Oblomov Ockham Octaèdre ODIN ODSI œil OELDT Ogadine Olivier Cadiot OLR OM ON ondes Onfray onthologie Opalka Oph. Oppen OR Oraison Orcia Orphée Orwell Oscar Oscarine Bosquet OSMH oui ours Ovide P.A P.B.Shelley P.L. P.observatoire P.P. P48 Paddle Padirac Pages PalestineIsraël palimpseste Palmer Paolo Icaro papier PAR Para Paracelse Paradis Parant parapoésie parenthèse parfum Parian Paris Parlant Parménide Paroles particules Pascal pasolini Passages Paul Celan Paul Valéry Paysages PB PC PCJDA PDJVS PDLBELM PDLC PDLE PDM Pêche peck peintures numériques L.A. peirce Pennequin Penone PEPDLE Perec performance permaculture Pessoa Peuchmard peut-être PGDR Ph.Beck pharmakon Phi Philippe Grand Philippe Sollers philologie Photographes PHPN Phrases phusis Pi Pierres Pierrette Bloch Pieuvre Pin Pise Pivot Pizarnik Plagiat planètes Plankl Platon Pléonectique Pleynet plongeur Plotin Pluie Plus PM PNQ PNSLTS PO POCP Podiensis poésie Poignant Poindron Points Politikos polygraphe pommes Ponge Pour praxis prénoms prépositions presque Prière Printemps Prokosch Promenade Properce propositions Proust PRYNNE Psaumes PSDUP ptyx PUB puiser puissance Pyramides Pyrrhon PYS qi Qualia quand quantique Quatrebarbes quelqu'un QuelqueChose quelquefois quelquepart question Questions Qui Quignard Quiz quoi Quotidien R.G.Lecomte R.M. R.M.I R.M.T. Rachi Rae Armantrout Raison ram Range Raphoz Raven RBDBB RBLPDT RCETTM RCLSDF RD RDLB Recettes Reclus Refuges et cabanes règles Renaud Camus René Daumal REPA Répétition résumé Rêve Revenir Reverdy Révillon Rexroth Rey Reznikoff Richard Long rien Rilke Rimbaud RIP Ristat Rivières RL.P&J RLP RM.ACDLE Robert Barry Robert Filliou Robert Hainard Robert Lax Rocamadour rocher Rochery Roger Ackling Roman Rome Roses Rosset Rothenberg Rothko Roubaud Roud Routes Rouzier Royet-Journoud RPW RR RSG Rubâï Rueff Rûmî Rumney Runes Ruscha Russes Ruyer RVALP Ryner Ryoko Sekiguchi s S.Tesson sa vie sable Sade sagesse Saigyo Sakaki Saliens SALXI Sam Francis Samivel Sangral sans Sans Titre Santoka Sappho Sator Saturne Savelli Savitzkaya SBL1 SBLI Sbrissa Schlechter Schopenhauer Schurmann Sculptures Sculptures Photographies L.A. SDM Sel selon SELP Seneca Sénèque Sengaï SGM Shakespeare Shitao Shiva Shônagon SI Sicard signal Signes Signets Sikelianos silenc SILENCE Silesius Silliman Simmel Simon Cutts Sinclair singularité Situation Sivan six SJDC Skalova Ski SLFDM soleil solénoïde Solutré Sommeil Sonnets Sons Sor Juana Sôseki Soto Soufi Soufre Soulages Souligne Sous le Pas SP SPHS SPiced Spicer Spinoza Spira spirale sport SPRCGB SPSLSA Squires SSM Stéfan Stein Steiner steppe Stromboli Structure Suarès SUBHDLH Suchère Suel suite Sun Tzu sur Suso sutras Swensen Synchronicité synonymes Synopsis T T.A T.C T.R T.S.Eliot Tabarini Takis Tanizaki tantôt TAOPY Tardy Tarkos TC Tchékhov TDQ TDUESDS TEL Temps Temps probable TeneT Tétralemme TEXTES Thalès Thé Théorie Tholomé Thoreau timbres TINTIN Tissu Titres TLP TN Tocqueville Todtnauberg tomates TOPOS Torque Toscane Toujours TouT TP TP.BN Traces Traduire Trains translucide TRICTRAC Triste époque Tsvetaeva TT TU Tumulte Tunnel Tweets Twillight Typoésie u.p.d.d.v UCCDC UCDD UDP UJAAB UJAJS Ukraine ULDLLA Ulysse UMO UMP UN UNM unmot UPDS UPSA usura UVD V V.E V.I. V.Kh V.P. VALC Valet vazquez VDSJ VE Véda Vegan vélo VEMDIL Venet Venise Vents VERBES Vercors vérité Verlaine Verne verre Vert vertical Vésuve Vézelay VGE Vico Victoria Hanna vide Vidéo Vilgrain Virgule visage Viton vitraux VJ VO voici Voies voilà voix volcan Voluspa Volut Von Aesch Vous Voyelles Vulcano W W.Benjamin W.I.P. W.S Wable Wagô Wajcman Waldman Waldrop Wallace Stevens Walser WB WBY wcw webasso Webcams Wermer Lambersy Werth WGJ WilliamBlake Windows Wittig Wolfgang Laib Wolfson wolman Woolf ww. WWFDH Xardel Xénophon Xu Xiake xxx Y.B Yanka YDM YISANG YOGA Zagdanski ZANZOTTO Zeit Zéno Bianu Zéro Zététique Zinoviega Zoom Zukofsky Zürn

Archives du blog