le jour se lève sur la mer
tout commence dans un frémissement de lumière six voix s’éveillent comme des vagues qui se répondent dans le vent chacune cherche sa forme son poids sa durée mais déjà tout glisse tout se mêle
les visages se fondent dans la transparence du temps il n’y a plus d’histoire seulement la respiration du monde un va et vient de pensées d’émotions d’ombres et de clartés la vie se déploie comme une marée lente elle avance se retire revient encore
les êtres se croisent se séparent se souviennent et la mémoire devient un océan où rien ne se perd où tout se transforme la parole roule comme une eau intérieure où chaque nom se dissout dans le murmure plus vaste du tout
le soleil monte puis décline la mer devient miroir
de la conscience
immense et impalpable tout est passage
tout est onde
















