Quing-deng
fixe de manière abrupte
les trois étapes
de la perception et de la connaissance.
fixe de manière abrupte
les trois étapes
de la perception et de la connaissance.
Voir la montagne
Ne plus voir la montagne
Re-voir la montagne
La première étape indique l'état ordinaire dans lequel la montagne s'offre à notre vue sous son aspect extérieur auquel on s'habitue, sans se demander d'où vient le mystère de sa présence, qu'elle richesse nous pouvons tirer d'un lien secret avec elle. La deuxième étape est l'état d'obscurité, voire d'aveuglement où l'on se trouve ; on est contraint d'exercer le troisième œil, qui apprend à voir la présence de l'autre de l'intérieur, d'assister à ce par quoi l'autre advient et, du coup, à voir ce par quoi soi - même advient. Parvenu à la troisième étape, le sujet ne se trouve plus dans une position de vis-à-vis par rapport à l'objet, il se laisse pénétrer par l'autre en sorte que sujet et objet sont dans un devenir réciproque, un va-et-vient de présence à présence. Le revoir est une illumination qui rappelle que le propos de la vraie vie n'est pas la domination mais la communion. Tout se passe comme si l'être n'était pas perçu comme une donnée légitime, un dû ; il faut connaître une sorte d'effacement originel avant d'accéder à l'être, au voir, au pouvoir de chanter. François Cheng le dialogue, Desclée de brouwer
L.A. Photographie,
lac de Presset, juillet 2008
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