elle voyait
la marche comme
une obligation morale
forgée pendant
la soirée
elle préférait
marcher dans le noir
ambiant par les rues mal éclairées
presque incandescent au coin de l’œil
l'espace
de la nuit s'affine avec
le temps
un quartier de nuit
est gris anthracite et drapé
elle trouva
un spectre abandonné
d'égale foulée
dans la venue du soir
que nous habitons à son diapason
ruisselant parmi les arbres
elle prétendait
que
vers la fin
du jour le marcheur
devient le paysage et la vue
une chose
vivante sans notion de temps