on appelle rubâï
un genre particulier de quatrain persan
dont les premier
deuxième et quatrième vers
riment entre eux tandis que le troisième est
un vers blanc
Ne blâme pas l’ivrogne en invoquant ta
Foi
Ne te redonne pas cet air de faux
émoi !
Tu ne bois point de vin et tu t’en
glorifies
Mais tes actes sont tels qu’ils me tueraient d’
effroi
le rubâï est soumis à des règles précises qu’il faut observer à tout prix
sans quoi il n’y aurait plus de rubâï.
au final
un rubâï se pésente comme
un petit poème complet qui doit exprimer
une idée précise
Comme moi, cette cruche un jour fut un
amant,
Esclave des cheveux de quelque être
charmant.
Et l’anse que tu vois à son col
attachée
Fut un bras qui serrait un beau cou
tendrement
en outre il doit être clair concis très gracieux s’il traite un sujet galant très profond s’il exprime une pensée philosophique
en un mot le rubâï persan ressemble étrangement au sonnet français et les poètes persans qui ont produit de beaux rubâïyat sont aussi rares que les poètes français ayant réussi de parfaits sonnets
Qu’est-ce donc que ce Monde ? un séjour
provisoire
Où sans cesse le jour succède à la nuit
noire.
Cent rois comme Djemchid y vinrent
tour à tour,
On y vit cent Bahram mourir en pleine
gloire.