Alfred Jensen,
Untitled from Graphik USA
1966
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
je me célèbre moi
mes vérités seront tes vérités
tout atome
qui m'appartient t'appartient
aussi à toi
je paresse et invite mon âme...
tout à la contemplation...
je veux aller sur le talus près du bois
j'ôterai mon déguisement et me mettrai nu
je brûle de sentir son contact
expiration
inspiration
les battements de mon cœur
le passage du sang et de l'air dans mes poumons
feuilles vertes
feuilles sèches
rivage
rochers
foin dans la grange
mots livrés aux tourbillons du vent
le nihilisme consiste
à ne pas prendre le néant au sérieux
le néant est très libérateur
il n’y a pas de liberté sans néant
sa bibliothèque est très bien faite
il la défend pied à pied
un corps glorieux
?
l’impassibilité
la clarté
l’agilité
la subtilité
l’enfer c’est les autres…
dans un cheminement autour des figures qui l’ont marquées il convoque l’écrivaine avec qui il a entretenu une longue histoire d’amour et d’écriture livrée au lecteur sous la forme d’une correspondance
il le décrit comme quelqu’un de reposant qui ne parlait pas pour ne rien dire contrairement à ce qu’il reproche à la société contemporaine.
lorsqu’on lui rétorque
que lui-même a toujours aimé être éclairé
il répond
qu’il n’a été dans la lumière
que pour mieux
se cacher