L'intérieur du crâne est
infini
Je m’étais complètement perdue
dans une forêt.
Perdue d’une manière incompréhensible, car peu de temps auparavant encore j’avais marché non pas sur un chemin mais à proximité d’un chemin, qui m’était toujours resté visible. Mais maintenant j’étais perdue, le chemin avait disparu, toutes les tentatives de le retrouver avaient échoué. Je m’assis sur une souche d’arbre et je voulus réfléchir à ma situation, mais j’étais distraite, je pensais toujours à autre chose qu’à l’essentiel, j’échappais aux soucis par le rêve. Alors je fus cernée par les riches buissons de myrtilles, j’en cueillis quelques-unes et les mangeai.
Photographie
Roman Kramskoy