un gigantesque mollusque flexible
comme
une bille qui roule dans
un entonnoir
il n'y a pas
de forces mystérieuses
engendrées par le centre de l'entonnoir
c'est
la nature
de la courbe des parois
qui fait rouler
la bille
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
un gigantesque mollusque flexible
comme
une bille qui roule dans
un entonnoir
il n'y a pas
de forces mystérieuses
engendrées par le centre de l'entonnoir
c'est
la nature
de la courbe des parois
qui fait rouler
la bille
celui qui dort flotte suspendu parmi des milliers de monde emmêlés à la consistance si fugitive qu'ils se confondent dans sa conscience sans qu'il y ait aucun moyen de les distinguer
le grand tournis du possible
il n'y a au fond que deux questions
celles de la langue et de la mort
l'émergence de l'une chez l'enfant
le savoir de l'autre chez l'être parlant
l'altercation des deux qui rythme l'existence
c’est justement
cet excès de la recherche
cet excès d’interprétation
qui jette à la fois mon esprit au-dessous du langage
rude et naïf de ceux qui lui obéissent
comment finit le monde...
pas seul dans cette aventure...
la légende est folle...
entre l'idée et la réalité...
c'est souvent pathétique...
toutes les révolutions importantes et qui sautent aux yeux doivent être précédées dans l’esprit de l’époque d’une révolution secrète qui n’est pas visible pour tous et encore moins observable par les contemporains et qu’il est aussi difficile d’exprimer par des mots que de comprendre GWFH
poésie
une pièce de sa jeunesse
à l'imparfait du subjonctif
et puis
rien du tout
en plus
de faire partie
de l’équipe du Théâtre du Cuivre
elle exerce comme travailleuse autonome
les rôles de conceptrice
des éclairages
un étang
un tel étang et la matière
qu'on a l'habitude de considérer comme
une sous-couche
indifférenciée inerte et morte qui reçoit
une succession de formes
?
ceci mis à part
est-il possible que des substances spirituelles
portant chacune en elle-même
une image de l'univers
dérivée de son propre fonds
puissent être
des miroirs de l'univers
?
cette ombre de possibilité
subsiste-t-elle toujours
si
en fin de compte
il n'existe rien au-delà des substances
miroitantes
?
un étang magique
et qui voudrait faire jaillir
un monde
des réflexions intérieures
des monades
on nomme ainsi
une partie
sur
une autre
soit semblable soit différente
ainsi le bourgeon forme
une bifurcation avec le rameau qui le porte
celui-ci en forme
une
avec la branche qui lui a donné naissance
c'est l'orientation
de la silhouette dans telle direction
près ou loin des rencontrés
selon les besoins de la persistance
toute sa vie
il s’était ébahi
de cette faculté qu’ont les idées de s’agglomérer
froidement
comme des cristaux
en d’étranges figures vaines