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Un beau matin, le lendemain,
lentement
les bases géologiques m'apparaissent, des couches s'établissent, les grands plans de ma toile, j'en dessine mentalement le squelette pierreux. Je vois affleurer les roches sous l'eau, peser le ciel. Tout tombe d'aplomb. Une pâle palpitation enveloppe les aspects linéaires. Les terres rouges sortent d'un abîme. Je commence à me séparer du paysage, à le voir. Je m'en dégage avec cette première esquisse, ces lignes géologiques. La géométrie, mesure de la terre. Une tendre émotion me prend. Des racines de cette émotion monte la sève, les couleurs. Une sorte de délivrance. Le rayonnement de l'âme, le regard, le mystère extériorisé, l'échange entre la terre et le soleil, l'idéal et la réalité, les couleurs ! Une logique aérienne, colorée, remplace brusquement la sombre, la têtue géométrie. Tout s'organise, les arbres, les champs, les maisons. Je vois. Par taches. L'assise géologique, le travail préparatoire, le monde du dessin s'enfonce, s'est écroulé comme dans une catastrophe. Un cataclysme l'a emporté, régénéré. Une nouvelle période vit. Paul Cézanne à Joachim Gasquet
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23/10/2017 à 18:06
L' incendie est fixé depuis 13H00 à Moustiers-Sainte-Marie
dans les Alpes-de-Haute-Provence.
300 sapeurs-pompiers
85 véhicules
deux tracker et un hélicoptère bombardier d'eau
les pompiers ont ouvert 8KM de pistes coupe-feu
à l'aide de bulldozers.
L'incendie a débuté hier, en début d'après-midi dans la forêt de Montdenier dans le parc régional du Verdon. Selon un nouveau calcul des forestiers, le feu aurait brûlé 240 hectares de forêt. Si le feu est fixé, l'épaisse couche de feuilles tombées à cette saison couve de nombreux foyer d'incendie dans une zone très escarpée. Les sapeurs-pompiers estiment qu'il faudra une semaine pour noyer tous ces foyers et éviter que le feu ne reprenne
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