en bon anarchiste
il comprend que le problème
ce n’est pas le pouvoir ou les partis politiques
c’est
le citoyen des temps
modernes
Voici l’homme fou à ligoter, citoyen grisé de conneries qu’a perdu tout sens du ridicule. Il sait plus ce qu’il fait, ce qu’il ne fait pas. Il a plus que des velléités, des ébauches, des bribes, il sait plus rien entreprendre, il comprend plus rien. Il a perdu ses racines. Il est l’homme des publicités, rincé, délavé, chiffe crâneuse.
l’homme des pubs est aussi
une machine politique à revendiquer
des
droits
Ils veulent rester carnes, débraillés, pagayeux, biberonneux, c’est tout. Ils ont pas un autre programme. Ils veulent revendiquer partout, en tout et sur tout et puis c’est marre. C’est des débris qu’ont des droits. Un pays ça finit en “droits”, en droit suprêmes, en droits à rien, en droits à tout, en droits de jaloux, en droits de famine, en droits de vent.
monde moderne
monde sans rêves et sans efforts
voici les lignes impeccables
que ce monde ci consumériste et nihiliste lui inspire
Le monde est matérialiste, le plus menu peuple compris. Il croit plus à rien qu’au tangible. C’est comme ça l’Instruction Publique, l’évaporation des Légendes. Ils veulent plus se remettre en route avant qu’on ait réglé les comptes. Nôtre société elle veut plus rien foutre, elle veut plus se fatiguer du tout. Elle se les retourne de plus en plus. Elle s’effondre dans tous les coins.
bien avant
Internet ou la télé
il constate que du fait
de cette mécanisation-massification
les carottes sont cuites en matière d’art
de culture et de goût du public
comme on dit
Le goût du public est tout faux, résolument faux, il va vers le faux, le truqué, aussi droit, aussi certainement que le cochon va vers la truffe, d’instinct inverti, infaillible, vers la fausse grandeur, la fausse force, la fausse grâce, la fausse vertu, la fausse pudeur, le faux bonhomme, le faux chef-d’œuvre, le tout faux, sans se fatiguer.
le Livre
ce n’est pas très sérieux
c’est
un sujet
bien accessoire
un
divertissement
je l’espère…
tout le monde parle de littérature
sa conclusion ?
Il faut apprendre le rigodon
le moment est donc venu de relire
Céline
de fond en comble