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Août 2003. Georg Adam,
68 ans,
médecin à la retraite et veuf depuis trois ans,
se rend de Berlin à Francfort-sur-le-Main, à la demande de sa sœur Felicitas, afin de remettre à son fils Henry un vieil album de photographies jadis agencé hors de toute chronologie par Johanna, sa belle-mère. Henry doit s’envoler pour les États-Unis où l’attend une chaire de maître de conférences en littérature et civilisation allemandes, mais il désire revoir Max, le chien de son père. L’ultime rencontre entre le père et le fils a lieu sur une berge du Main. Alors qu’ils sont pris à partie par une bande de jeunes trafiquants de drogue, Georg est victime d’un traumatisme crânien grave…
En une saga qui passe en revue cinq régimes politiques et dissèque l’âme humaine en profondeur, Le Silence relate les destinées de deux familles allemandes, des tranchées de la Première Guerre mondiale à l’Allemagne réunifiée d’aujourd’hui. Narration polyphonique en strates, jeux décalés entre récits et «photographies», oralité stylisée, ce roman ne déroge en rien à l’esthétique sans compromis du lauréat du prix Georg-Büchner 2010.
Littérature café
Laurent Margantin
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